Même si le monde meurt

du 6 mars au 6 avril 2025
1h20

Même si le monde meurt

CONTEMPORAIN Thriller - 25% 11 - 26,5 €

Les scientifiques sont formels. La fin du monde est annoncée. Plus que quelques heures, le compte à rebours est enclenché. Dans la panique que cette nouvelle provoque, tout s’emballe pour les héros de cette dystopie signée Laurent Gaudé.

  • Une dystopie haletante

Les scientifiques sont formels. La fin du monde est annoncée. Ce sera le 17 août à 17 h 58. Plus que quelques heures, le compte à rebours est enclenché. Dans la panique que cette nouvelle provoque, tout s’emballe pour les héros de cette dystopie. « Je dois savoir tous les goûts de la vie » dit l’un des personnages. Au milieu du chaos, une femme attend un enfant qui ne naîtra pas… Que faire de toutes ses pulsions quand on est pressé de vivre, même une existence imparfaite ? À chacun sa manière d’appréhender la catastrophe. Chaque action devenant à la fois urgente et déjà inutile.

Sous la plume expressionniste de Laurent Gaudé, cette apocalypse des temps modernes est construite comme un thriller haletant, vibrant de toutes nos passions les plus morbides comme les plus ardentes. Sur scène, Laëtitia Guédon embarque la jeune troupe de l’AtelierCité de Toulouse dans une symphonie de corps qui fait résonner ces multiples voix dans toute leur poésie incantatoire. Dans le sillage de Penthésilé.e.s, une cérémonie païenne se prépare, traversée par le vertige et la liberté. Et nous, que ferions-nous s’il ne nous restait plus que quelques heures à vivre ?

  • Note d'intention

Je pourrais commencer par dire que les épidémies, les attentats, les guerres à nos portes, les départs inattendus ou attendus de ces dernières années ont motivé la naissance de ce projet, l’histoire de cette fin.

Je pourrais commencer par dire que les circonstances et l’immédiate actualité me poussent, moi aussi, à m’engouffrer dans ce tunnel de mort qui ne semble jamais avoir de fin. Et pourtant, c’est bien la vie, dans ce qu’elle a d’impératif, d’essentiel, et qui toujours reprend ses droits, que je souhaite célébrer avec ce spectacle.

D’abord parce qu’il me permet de créer avec de jeunes gens qui ont choisi d’embrasser, quoi qu’il en coûte, une tradition orale vieille de milliers d’années. Rêver une œuvre pour les actrices et acteurs de l’AtelierCité du ThéâtredelaCité de Toulouse, c’était, même en parlant de nos fins, prendre une immense inspiration et regarder devant.

Ensuite, parce que ce spectacle m’offre d’habiter des lieux de recherche qui me sont chers en tant que metteuse en scène, à commencer par celui de la collaboration, dès la naissance d’un projet, avec des auteurs et autrices vivant·e·s. Cela fait plusieurs années que je souhaite travailler avec Laurent Gaudé. En premier lieu, parce que je lis son théâtre comme je lis ses romans, de la tradition orale à l’écriture, de l’écriture à l’oralité, les mains dans celles de l’autre. Il porte dans son écriture, dans sa langue, le souffle de l’épopée, la puissance des mots et l’éclat du voyage fantastique à travers les âges et les mondes. Ce regard sur la fin, et donc sur le commencement, sur le renouveau, nous habite, nous questionne tous deux. Poser ces enjeux dans une écriture destinée à de jeunes gens pour qui tout commence était une évidence.

À travers cette course contre la montre dans laquelle sont propulsées ces humanités, se dessine aussi la figure de la Piéta. L’étreinte réelle et symbolique d’une mère et d’un fils, tout à la fois figés dans leur jeunesse et ouvrant les entrailles d’un monde nouveau. La plongée dans les mythes, qu’ils soient anciens ou contemporains, est un de mes grands axes de travail et j’y vois cette possibilité dans les symboles proposés par l’auteur. Enfin, ce projet me permet de faire plonger ces jeunes de cette troupe éphémère dans une esthétique indisciplinée où se mêlent le texte, la vidéo, le son et le souffle, en tendant, toujours, l’urgence du compte à rebours et en ouvrant sur l’immensité de l’après. Pour que ce travail sur nos fins et nos commencements soit, avant tout, un travail dans la lumière.

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques - Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès - Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Tarifs des billets

  • Placement libre

    de 15,5 à 26,5 €

  • Tarif +60 ans (sur justificatif)

    20 €

  • Tarif -30 ans, chômeur (sur justif.)

    15,5 €

  • Tarif -18 ans ou étudiant (sur justificatif)

    11 €

Pourraient aussi vous intéresser

- 20%
Big Mother

Théâtre des Béliers Parisiens

L’injuste

Théâtre de la Renaissance

- 37%
Rencontre avec Snowden

A la Folie Théâtre

- 32%
Orphelins

La Scène Parisienne

Wonnangatta

Les plateaux sauvages

Vent Fort

Théâtre des 2 Rives

Réserver à partir de 11 €