Un beau voyage à travers des nouvelles, des correspondances de Tchekhov, la pièce Le chant du cygne. On suit l’itinéraire d’acteurs. Entre ombre et lumière. Entre gloires et désillusions. Les héros de cette pièce sont des rêveurs d’absolu, des funambules. Sur un fil, au bord du rire.
« Dans ce patchwork sensible, les comédiens et metteurs en scène donnent à voir le théâtre dans ce qu’il a de plus fragile, sans abuser du drame. Un moment intime, doucement mélancolique, qui résonne comme un dernier souffle. » Alice Babin, La Vie 27 avril 2017
« Les acteurs ont un beau tempérament : Emmanuel Ray a une présence de flamme et de songe, Fabien Moiny une drôlerie d’une grande saveur, Mélanie Pichot une netteté qui contredit avec efficacité la tradition des langueurs tchékhoviennes. Ils nous offrent un juste et beau miroitement d’émotions » Gilles Costaz, Webtheâtre 27 avril 2017
« Mise en scène soignée et éclairages parlants. Les comédiens sont tous très convaincants. » Gérard Noêl, Reg'arts
« L’ivresse douce, amère, mélancolique, turbulente, voire comique, est au rendez-vous dans ce spectacle. Nous voici dans l’âtre au cœur même de la scène, celle qui allonge démesurément les ombres de ces artistes et c’est leur cœur qui bat à tout rompre, qui fait vaciller le public. Rêve tout haut qui d’une larme fait une mer, qui d’une femme ordinaire fait une cantatrice hors pair, qui d’un bleu à l’âme fait rejaillir Hamlet ! » Evelyne Tran, Le Monde.fr 22 avril 2017
« Dans la petite Salle en Bois de L'épée de bois l'humanité de ces êtres cabossés grisés par les -vers du Roi Lear et d'Othello, on la sent bien. nul Besoin de gros moyens pour ça. Le talent suffit. » Mathieu Pérez, le Canard Enchainé 26 avril 2017
« L’adaptation d’Emmanuel Ray et la mise en scène de Mélanie Pichot servent avec adresse et précision le parti-pris de la mise en valeur des textes de Tchekhov, des couleurs variées avec lesquelles il dépeint son hommage au monde théâtral. Mêlant adroitement monologues, jeux et tableaux vivants. Du bel ouvrage. » Frédéric Perez, Spectatif 18 avril 2017
« C’est une magnifique et émouvante métaphore de la grandeur et des servitudes du métier de comédien qu’ils nous offrent. Merci ! » Micheline Rousselet, La lettre du Snes 18 avril 2017
Le chant du cygne d’Anton Tchekhov. Nous l’avons relu. Il nous est apparu évident que c’était maintenant qu’il fallait le raconter. Après avoir monté Caligula de Camus, Jeanne au bûcher de Claudel, Electre de Sophocle, Don Quichotte... Ces grandes figures éprises de liberté et d’absolu ; après avoir joué ces spectacles des centaines de fois dans des églises, des châteaux, des cryptes, sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle ou dans les châteaux de la Loire, nous avons eu besoin de nous arrêter. Besoin de regarder autour de nous, de regarder le chemin parcouru. Besoin de retrouver le noyau de la compagnie. Besoin de nous raconter. Besoin de raconter des histoires de comédiens, de comédiennes. Faire silence et les écouter.
Il ne s’agit pas seulement de jouer la pièce en un acte le chant du Cygne, mais de se servir de celle-ci comme clef de voûte à l’évocation de différents rêves avortés. Tchekhov connaissait bien les acteurs et les actrices. Beaucoup de ses nouvelles racontent leurs histoires. Nous avons choisi d’en adapter quelques-unes, notamment celle du Baron, celle de Elle et lui, ou encore quelques passages de la Mouette, et les Correspondances avec Olga (des lettres entre Olga Knipper et Anton Tchekhov).
Nous souhaitons suivre des itinéraires d’acteurs : leurs désirs, leurs rêves brisés, leurs moments de gloire, leur solitude, la peur de la vieillesse, puis la mort, et peut-être l’oubli. Et l’illusion, le théâtre, le rêve qui nous portent, toujours, malgré tout, jusqu’au bout. Nous serons sur un fil. Au bord du rire.
Les héros du « vaudeville tchekhovien » sont des rêveurs d’absolu, des équilibristes sur le fil d’une vie gâchée ou réussie, gâchée totalement ou réussie totalement, la demi-mesure n’existe pas. Et c’est de cela que nous rions. Et c’est de ce même rire que l’on s’émeut. De l’imprévisible qui peut changer le cours de nos vies.
Rien n’est donné d’avance, ni la grandeur, ni la petitesse. Le théâtre apparaît alors sous un jour qu’on lui reconnaît peu et pourtant qui lui est essentiel, sa fragilité et la fragilité de ceux qui le font. Ici le décor est celui d’un foyer d’un théâtre de Province ou peut être celui d’une loge, d’un hall, d’une cuisine. Nous goûtons les applaudissements en direct ou via un poste de radio et puis, le silence.
Alors dans ce lieu déserté, un vieil acteur déploie un dernier souffle. Le souffleur exerce encore son regard plein d’amertume et l’actrice mettant son rouge à lèvres se confronte à la réalité. Tout cela dans une pluie de paroles vertigineuses, souvent drôles. Une vie en quête d’éternité.
Emmanuel Ray et Mélanie Pichot
Toutes les scénographies d’Emmanuel Ray se composent autour d’un élément central. Un escalier de verre pour Jeanne au bûcher, une table en inox pour Caligula, une mercedes des années 50 pour Je m’appelle Don Quichotte. Pour Le dernier chant, c’est une boîte blanche de 2,5 m x 2,5 m x 2,5 m dans une espace vide, noir.
Ce pourrait être la loge des artistes, le trou du souffleur, la petite cuisine d’une maison. Un espace délimité par des murs blancs où l’on se sent trop à l’étroit. On ne peut pas trop bouger, pas faire de grands mouvements. On est coincé.
Deux petites portes de chaque côté de la boîte permettent de sortir mais elles sont soit trop étroites, soit trop basses. On ne peut pas y passer normalement. Et autour le vide, le néant. On y circule d’ailleurs très peu. On est surtout enfermé dans cette boîte jusqu’au moment où le vieil acteur a besoin des mots de Shakespeare, de Pouchkine pour partir, pour mourir. Il a besoin de plus d’espace… et le théâtre s’ouvre, s’agrandit. Le rêve, le théâtre, la mort nous emmène au-delà.
Falstaffian Fabien Magnificent Melanie Enigmatic Emmanuel in a poignantly funny performance made me want to read Chekov again and again!
C'est une pièce unique, qui a un vrai charme. L'interprétation et la mise en scène sont justes. On se fait emporter dans l'atmosphère de cette pièce de théâtre.
Un spectacle vu lors de sa création à Chartres. Très beau et émouvant, drôle aussi et remarquablement interprété et mis en scène. Que du bonheur et un merveilleux moment de théâtre. A voir absolument.
Pour 3 Notes
Falstaffian Fabien Magnificent Melanie Enigmatic Emmanuel in a poignantly funny performance made me want to read Chekov again and again!
C'est une pièce unique, qui a un vrai charme. L'interprétation et la mise en scène sont justes. On se fait emporter dans l'atmosphère de cette pièce de théâtre.
Un spectacle vu lors de sa création à Chartres. Très beau et émouvant, drôle aussi et remarquablement interprété et mis en scène. Que du bonheur et un merveilleux moment de théâtre. A voir absolument.
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.