Le jeu de l'amour et du hasard

Marivaux, longtemps exalté pour son écriture, est avant tout un sociologue pertinent, à l’écoute attentive d’une société mouvante. Ce qui nous arrête, c’est le regard qu’il porte à ses semblables, une analyse minutieuse et sans complaisance de l’âme humaine. " Le Jeu de l’Amour et du Hasard " aborde le problème de la libre détermination de la femme dans sa vie amoureuse, prélude à ce grand mouvement de libération qui verra son éclosion un siècle plus tard. La chrysalide Sylvia deviendra Georges SAND. Les marquises deviendront amazones. Se rendre maître de sa vie, sans entrave, sans concession, acquérir la liberté d’aimer ou de ne pas aimer, tel est sans conteste l’enjeu de la pièce de Marivaux. Comment s’assurer de l’amour de l’autre ? Comment éviter que l’amour ne soit qu’un jeu de hasard ?

La presse

"Émerveillement ! Jamais je n’ai autant ressenti toutes les intonations, notamment subversives (on était à moins d’un demi-siècle de la révolution) de l’auteur : l’intelligence de la mise en scène, le talent et la grâce des comédiens produisent ce miracle, hélas ! trop rare, d’un spectacle parfait, qui renouvelle l’optique d’une pièce déjà vue vingt fois."

Gazette du palais
vendredi 22, Samedi 23 mai 1992

"L’agilité verbale de Marivaux avait une telle résonance que si les personnages de Watteau pouvaient parler, on les verrait articuler ses répliques. D’où une nouvelle mise en scène très bienvenue du "  jeu de l’amour et du hasard " dans un petit théâtre du quartier de la Butte aux cailles dans le treizième arrondissement de Paris. Le théâtre des Cinq Diamants, dirigé par Catherine Brieux contient quelques dizaines de places. Le public est assis sur des bancs dont l’inconfort est allégé par une plaque sur le mur déclarant : "  Le théâtre n’est pas seulement un art, c’est aussi une manière de vivre. " [ … ]
Les costumes réalisés par Anne Boulier ont de remarquables finitions, sont seyants et donnent une impression de parfait naturel."

Benjamin Ivry
The European Times
Mercredi 13 Mai 1992

"Au Cinq Diamants, Catherine Brieux nous propose sans doute son meilleur spectacle : " Le jeu de l’amour et du hasard " de Marivaux. Comme toujours, un travail honnête qui permet une approche saine des classiques."

J.-L. J. Figaroscope
semaine du 15 au 21 Avril 1992

"Sous les hautes boiseries de chêne clair, Catherine Brieux monte la pièce avec une simplicité gracieuse et bon enfant, un sens du jeu qui ne se soucie que d’être fidèle à l’auteur. C’est à la fois léger et grave, avec quelque chose de familier qui touche au cœur. Les comédiens sont délicieux de jeunesse, de gaieté, avec ce côté jeune chien fou qui s’accorde si bien avec l’intrigue.
Ponctué d’une petite musique agaçante et maligne, de quelques chansons d’autrefois, ce spectacle est un vrai bonheur."

Laurence Liban, Le Parisien
Mercredi 16 septembre 1992

"Mettre à l’affiche une pièce aussi connue que Le Jeu de l’amour et du hasard peut sembler une gageure… C’est pourtant le pari qu’a su tenir la Compagnie Catherine Brieux, avec un enthousiasme communicatif. [ …]
L’intérêt du spectacle tient indiscutablement au jeu subtil des acteurs. [ … ]
La mise en scène, très sobre, est dons remarquablement servie par l’intelligence du jeu des acteurs, dans une salle exiguë qui facilite la connivence avec le public. La compagnie Catherine Brieux a su éviter les excès acrobatiques à la mode, destinés à suggérer trop facilement le jeu des travestissements et l’illusion théâtrale."

Jacques Guilhembet
Chronique Théâtrale

"La jolie pièce de Marivaux nous est ici offerte sans paillettes et sans fard, mais aussi avec une extrême candeur. C’est donc avec un plaisir d’enfant réjoui qu’il faut écouter cette œuvre parfaite."

Jean-Luc Jeener