Nulle part au bout du chemin...
Note sur l'auteur
Note de mise en scène
Transposition théâtrale d'un recueil de notes
Le Neveu d'Amérique est une version théâtrale du livre de l'auteur chilien Luis Sepùlveda. Les récits qui composent l'ouvrage sont issus de notes accumulées par l'auteur au cours de ses années d'incarcération, d'exil, puis du voyage qu'il accomplit, véritable parcours initiatique vers un lieu précis: le village de Martos, en Andalousie, terre natale de son grand-père.
Le Neveu d'Amérique est aussi l'histoire d'une rencontre entre le récit d'un écrivain chilien, Luis Sepùlveda, et son interprète, comédien, homme de théâtre d'origine argentine : Luis Jaime-Cortez.
Seul sur scène, Luis Jaime-Cortez, s'empare de l'espace scénique, faisant surgir au fil de son voyage imaginaire à travers la rude et splendide Amérique du Sud, des rencontres extraordinaires avec des hommes et des femmes hors du commun.
Ainsi vous connaîtrez des marins, des professeurs amateurs de casinos et de femmes, des filles à marier à tout prix, un aviateur fou qui assura le service postal entre la patagonie et la Terre de Feu … Humour et émotion seront au rendez-vous.
Dans un pays en guerre, Luis Sepùlveda avait un rendez-vous d'amour. Mais sa belle, la révolution, cette garce qu'il attendait fiévreusement, lui a posé un lapin, Pinochet a renversé Allende et le "Seigneur" et maître a jeté des milliers de chiliens en prison. Amnesty international délivrera Sepùlveda après deux années et demies de réclusion, de souffrance et d'indignités. Il obtiendra son exil.
Direction l'Europe, l'Allemagne, la France. Depuis Sepùlveda est de nulle part et de partout à la fois. Le monde entier lui appartient. Il va, vient, dessine sur le globe une géographie personnelle, celle de l'amitié. Jadis attaché à un seul pays, il est aujourd'hui de la planète imaginaire. C'est un raconteur d'histoires.
Sur les traces de Melville, Conrad, Chatwin et Coloane, il s'est fait homme du bout du monde, a foulé les confins de la terre, la Patagonie, la Terre de Feu, s'est frotté aux bourrasques de démons humains, a frôlé les frontières de la mort, vécu la plénitude du silence, la solitude des grands espaces. Il a nourri ses livres de ses désillusions politiques, amoureuses, de ses voyages, de son combat pour l'écologie.
Sepùlveda a souffert d'amour, de trahison. Aujourd'hui, le grand gaillard aux yeux de lumière noire s'avoue "gai, optimiste et serein". "Je ne me sens plus exilé depuis que la démocratie existe au Chili. Même bancale, c'est mieux qu'une dictature! En 1999 j'aurai cinquante ans, l'âge pour un homme d'avoir enfin une maison. J'ai pris un peu d'avance. J'habite désormais Gijon en Espagne, je ne suis pas sédentaire pour autant". Martine Laval, Le Monde des Poches du 8.05.98.
Nulle part au bout du chemin. Le Neveu d'Amérique est sans doute le plus beau livre de Luis Sepùlveda. La série de courts récits qui composent l'ouvrage est issue de notes accumulées par l'auteur au cours de ces années d'exil, puis des voyages ultérieurs qu'il accomplit à travers l'Amérique Latine.
Cet ensemble de pages initialement griffonnées ou désastreusement dactylographiées s'efforcent de comprendre "deux choses essentielles, si bien définies par Julio Cortazar : le sens de la condition humaine et celui de la condition d'artiste".
L'addition de chapitres forme un voyage apparemment sans but, mais dont l'organisation en un seul recueil conduit vers un lieu précis : l'Andalousie et plus précisément le village de Martos, terre natale du grand-père de Luis Sepùlveda.
Depuis Santiago de Chile ce voyageur infatigable nous invite à l'accompagner dans quelques péripéties de sa vie; de sa découverte, sous la tutelle du vieil anarchiste, d'un militantisme qui le mènera tout droit vers la prison et l'exil, donc un premier voyage vers nulle part et un second vers Martos.
Nulle part donc avec Martos au bout du chemin. Nulle part ce fut un chemin à travers la rude et splendide Amérique du Sud, un itinéraire jalonné de rencontres extraordinaires. Ainsi vous connaîtrez des marins, des professeurs amateurs de casinos et des femmes , des filles à marier à tout prix; Enfin, des hommes et des femmes hors du commun jusqu'à l'aviateur fou qui assura le service postal entre la Patagonie et la terre de Feu avant de se retrouver "pilote de premières pompes funèbres aériennes du ciel austral".
Je tente dans ces lignes de présenter une version théâtrale du Neveu d'Amérique. Pour le faire je me suis permis d'utiliser et de re-créer avec des outils de la "machinerie" théâtrale à ma disposition, une manière d'exprimer fidèlement l'univers de Sepùlveda, mais aussi le mien.
Le texte n'a pas été modifié. Simplement les mots résonnent différemment dans la bouche d'un acteur puisque si la littérature est une proposition à la liberté du lecteur, le théâtre est une invitation à un voyage magique où la musique de mots, des sons, des couleurs, des couleurs, des formes ou l'évocation des sentiments prennent une dimension chargée des significations des mystères, des suggestions, mais aussi l'humour
La transposition d'un recueil comme Le Neveu d'Amérique au langage théâtral est une aventure dangereuse mais fascinante.
Il y a quatre parties et trois voyages :
- Voyage pour Nulle part
- Le voyage d'aller
- Le voyage de retour
- L'arrivée
conformément au recueil, ce qui fait quatre actes. Dans chaque acte, plusieurs scènes correspondant à ces notes. Chaque scène reçoit un traitement théâtral particulier, "une forme différente".
Enfin, c'est une histoire pleine d'humour (comique) parce que j'espère qu'elle saura faire rire et rêver. Qu'elle sera humaine, très humaine car je souhaiterais qu'elle puisse émouvoir. Mais toujours en tête de l'idée d'un théâtre écrit par l'imaginaire et le corps du comédien en dehors de la littérature.
Raconter une histoire. Une histoire faite de plusieurs petites histoires. Ou bien une succession de petites histoires qui feront une grande histoire...Ou plutôt une longue histoire...oui, c'est cela.
Il y a celui qui écrit et il y a celui qui joue. La lecture du livre de Luis Sepùlveda fut un moment unique : au delà de la profonde émotion qui m'm'envahit. J'ai eu la vison dramatique de son texte . Et quand je dis "dramatique" je veux dire acteur - jeu - espace - rythme.
Un autre langage que le littéraire : la transposition théâtrale d'un texte non écrit pour le théâtre mais avec une force dramatique latente. Le Neveu d'Amérique raconte beaucoup de moments dans la vie de son auteur. Ce ne sont pas des mémoires mais des moments isolés (des scènes) dans un long parcours à travers des lieux, des pays, des distances dans l'espace et dans le temps ou les rencontres fortes d'une grande intensité humaine se font et se défont.
L'acteur raconte aussi sur scène, ses histoires à lui ou les histoires de quelqu'un d'autre. Au moment de la représentation la présence, sa dimension humaine, sa rencontre avec les spectateurs lui permettront aussi de se faire des amis…ou des ennemis.
N.B.
"Le Neveu d'Amérique a été publié en France en 1996 et j'ai commençé à travailler sur sa "théâtralisation" en 1997. En octobre 1998, alors que le spectacle était présenté pour la première fois au public, le juge espagnol Baltasar Garzon lançait un mandat d'arrêt international contre Augusto Pinochet Ugarte…" Luis Jaime-Cortez
Haut de pageDe l'émotion, une bonne dose d'humour, beaucoup de tendresse pour les personnages, et un "énorme" jeu d'acteur!!!!! Une pièce à ne pas louper! ..;Je ne comprends pas , d'ailleurs, qu'elle ne passe pas dans les autres théâtres.
De l'émotion, une bonne dose d'humour, beaucoup de tendresse pour les personnages, et un "énorme" jeu d'acteur!!!!! Une pièce à ne pas louper! ..;Je ne comprends pas , d'ailleurs, qu'elle ne passe pas dans les autres théâtres.
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