" Krampach : Je n’en parlerai jamais, je l’ai juré, mais je peux bien le dire à mademoiselle qui ne le sait pas… "
Qui est le plus heureux des trois ? Le mari, la femme, l’amant ? Difficile de répondre car, en plus du célèbre trio, il y a : l’ancien amant de l’ancienne femme, la bonne qui sait tout mais qui en fait ne sait rien, un couple irrésistible de domestiques alsaciens, une femme qui veut absolument épouser l’amant de l’autre femme, un cocher maître chanteur et même un hanneton dans un pantalon…
Ajoutez des chansons « piquantes », et une sensualité toujours présente, vous obtenez alors un mélange fantasque, d’une absolue précision et terriblement drôle.
Par la Compagnie La Clé des planches.
Dans Le plus heureux des trois, il n’y a pas un mari, une femme et un amant. Mais des maris, des femmes, des amants, des ex-femmes, des ex-amants… Et la pièce, si elle est imprégnée des codes du vaudeville, s’approche parfois du théâtre de l’absurde. C’est ce mélange subtil, cette folie quasi surréaliste, mais toujours maîtrisée, qui m’ont accroché à ce texte. Je voulais faire un divertissement, je voulais plonger dans un univers de fantaisie, tout en conservant un jeu intense et simple. La mécanique du vaudeville, jouée comme la partition d’une symphonie loufoque, m’a permis tout cela.
Ce spectacle était aussi l’occasion pour les comédiens de la série de France 5, les Rimaquoi, de se retrouver sur une scène avec le même bonheur que celui que nous rencontrons lors de nos tournages. Des acteurs avec lesquels j’avais déjà travaillé au théâtre se sont joints à nous naturellement, créant le trait d’union de mon parcours artistique. Autour de cette merveilleuse équipe, la construction du spectacle fut à l’image de ce compliment adressé un jour à Labiche : « Il faut posséder une provision inépuisable de joyeuseté pour mener ces choses-là. »
David Friszman
73, rue Mouffetard 75005 Paris