Léonide princesse de Sparte, travestie en homme sous le nom de Phocion, accompagnée de Corine sa suivante, déguisée elle aussi, pénètre dans le jardin du philosophe Hermocrate et de sa sœur Léontine. Ceux-ci y vivent cloîtrés, fuient l’amour et toutes bagatelles et protègent le Prince Agis qu'ils ont élevé selon leurs austères principes.
Il s’agit pour Phocion/Léonide de gagner le cœur d’Agis, dont elle est tombée amoureuse et de lui restituer son trône, lequel avait été usurpé dans des temps anciens au père d’Agis par l’oncle de Léonide pour une terrible et sombre histoire d’adultère et d’amour.
Enjeu politique, injustice et vieilles querelles familiales à réparer, amour à conquérir…
Dans Le Triomphe de l’amour, Marivaux s’amuse, une fois de plus, à disséquer l’âme humaine. Mais il nous prouve également qu’il est un dramaturge habile à construire une intrigue parsemée de coups de théâtre.
"Qu’est-ce que ce sentiment secret et diffus de vie, de pulsion de vie qui nous pousse à monter telle ou telle pièce ? Rien d’autre sinon le sentiment que cette œuvre-ci est vitale pour soi-même et les autres et que c’est justement cette vitalité-là que vous partagerez avec eux. Petit à petit la pièce ouvre ses portes et laisse émerger tous ses secrets. Il y en a tant. Marivaux est un joueur, un malin, un jouisseur, amoureux et détrousseur de l’espèce humaine. Nous explorerons la pièce tels des amoureux pas dupes de l’espèce humaine si belle et si vache à la fois en amour.
Monter Marivaux ? Une réjouissance. Un festin. Monter ce triomphe de l’amour comme on monte une crème chantilly. Se réjouir des vertiges de la langue, des vertiges du travestissement, vertiges des sexes, vertige de la séduction, de la confusion. Vertige du jeu. Émotions jaillissantes.
Ce sera un spectacle sur le plaisir, la jubilation, le désir, une fantaisie qui nous dira le triomphe de l’amour sur le politique, les dogmes, le figement, qui nous dira le bonheur du corps éveillé et réveillé, qui nous dira combien l’amour est Vital. »
Cendre Chassanne
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