Si vous deviez vous débarrasser de certains mots, lesquels choisiriez-vous ? Dans un monde où le vocabulaire est une monnaie qu’on cède définitivement, la pensée disparaît en même temps que la langue. Une fable humaniste signée Léonore Confino. Dès 10 ans.
Dès 10 ans.
Youma, quatorze ans, sourde, vit à Okionuk, village perdu au nord du globe. Là, les habitants possèdent un trésor : leur langage. Mais Youma observe les glissements de son paradis polaire, quand un marchand débarque dans le village pour y vendre des objets aussi inutiles qu’indispensables. L’argent n’y existe pas, alors il propose aux villageois de le payer en mots. Cent vocables pour un grille-pain. Et la langue disparaît, peu à peu. On élimine les termes non essentiels, puis les autres. La pénurie de vocabulaire grandit au fur et à mesure que la consommation déborde, attisant les incompréhensions et la violence. Le sacrifice des mots conduit vite au sacrifice de la pensée ; alors, la langue des signes devient celle de la résistance. Youma et son interprète, Gurven, sont venus nous alerter : ils sont les seuls à avoir conservé une langue de résistance, la langue des signes.
Après Pompiers, de Jean-Benoît Patricot, au Rond-Point, Catherine Schaub dirige la fable humaniste de Léonore Confino, conte poétique et cruel, boréal et truculent, sur l’appauvrissement du langage. Le Village des sourds donne à voir l’organisation puis la dégradation d’une société en montrant qu’en se séparant de leurs mots, les hommes se désarment eux-mêmes.
Un beau texte, émouvant et merveilleusement interprété . "Quand on n'a plus les mots, on en vient aux mains". Un message universel. Un spectacle pour tous les âges.
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Un beau texte, émouvant et merveilleusement interprété . "Quand on n'a plus les mots, on en vient aux mains". Un message universel. Un spectacle pour tous les âges.
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