Le riche Perrichon, carrossier retiré des affaires, décide d’emmener sa femme et sa fille Henriette à Chamonix. Deux soupirants vont les suivre et faire assaut d’égards auprès du père pour obtenir la main d’Henriette… On apprendra ainsi combien la flagornerie est efficace, et la sincérité peu opérante. Et qu’il vaut mieux, lorsqu’on veut plaire, flatter l’orgueil que rendre service.
«Mais Le voyage de Monsieur Perrichon est autre chose qu’une comédie de caractère. C’est aussi une épopée. Le voyage n’y est pas une péripétie entre d’autres. Toute la pièce s’organise autour de lui… En fait, Perrichon rêve moins d’honneurs et d’argent que de changer de peau… Labiche fut, assurément, le plus tendre et le plus impitoyable des hommes. Il est Perrichon. Mais Labiche perce Perrichon à jour. Il en étale le vide…»
Bernard Dort
Adoptons un style de jeu sportif, posons un praticable à la pente incertaine, creusons des trappes et des chausse-trappes. Puis envoyons-les sur la montagne qui glisse, sur les pentes et dans les précipices.
Agathe Mélinand et Laurent Pelly
Acte I - La Gare des Chemins de Fer de Lyon, à Paris.
Perrichon : nous voila enfin partis !… Encore quelques minutes et, rapides comme la flèche de Guillaume Tell, nous nous élancerons vers les Alpes !
Acte II > Un intérieur d’auberge au Montvaret, près de la Mer de Glace.
Daniel : Je me suis toujours demandé pourquoi les français, si spirituels chez eux, sont si bêtes en voyage !
Acte III > Un salon chez Perrichon, à Paris.
Perrichon : vous me devez tout, tout ! Je ne l’oublierai jamais.
Acte IV > Un jardin
Daniel : Avant d’obliger un homme, assurez-vous bien d’abord que cet homme n’est pas un imbécile.
Le voyage de Monsieur Perrichon
30, quai de Rive Neuve 13007 Marseille