Dans une famille bourgeoise Léonie est sur le point d’accoucher. Hélas ! les règlements de compte et les mesquineries entre beaux-parents et gendre vont bon train, l’arrivée d’une sage-femme tyrannique finit de chambouler toute hiérarchie dans la maison, et ce qui devait être un moment de joie va tourner à la catastrophe.
Dans cette mise en scène, les six personnages seront interprétés par quatre comédiens. À la manière d’un dessin animé, sorte de cartoon, les comédiens donnent à la fois toute l’énergie et la légèreté qui sied à ce type de comédie prouvant que l’écriture et le rythme de Feydeau n’ont pas pris une ride.
Après avoir porté le Vaudeville du XIXème siècle à son plein épanouissement, Feydeau délaisse les grandes mécaniques vaudevillesques en faveur d’un nouveau genre : « la farce conjugale ».
Léonie est en avance fait partie de ce volet de l’écriture de Feydeau, représentée pour la première fois le 9 décembre 1911 à la Comédie Royale. Cette pièce répond au souci permanent de l’auteur de créer un mouvement accéléré. La chiquenaude initiale - un quiproquo, une rencontre intempestive - provoque une série de rebondissements en cascade, de péripéties saugrenues, de situations cocasses, et brusquement tout obéit à la folle logique d’un fatum implacable. Les personnages passent continuellement de la crainte au soulagement et vice-versa, saisis de fébrilité, vivant dans une urgence qui leur interdit toute réflexion.
61, rue Dunois 75013 Paris