Chaque fois qu’on voudra vous enfermer dans un code en déclarant : « ceci est du théâtre, ceci n’est pas du théâtre », répondez carrément : « le théâtre n’existe pas. Il y a des théâtres, et je cherche le mien ». Emile Zola
Apparus il y a maintenant quinze ans, les 26 000 couverts ont commencé dans les rues, avec des spectacles qui hissaient chaque fois plus haut la barre de la surprise. Nouvelle preuve de leur capacité à tout remettre en question, les voici maintenant là où on les attendait le moins : dans une salle et s’affrontant à Shakespeare, qu’ils ont choisi de replacer dans une actualité brûlante.
Avec le metteur en scène Philippe Péhenn, les 26000 entendent “déboulonner le mythe et transformer la légère comédie de cour en une perverse et troublante tragédie. Tandis que la chair à canon crève au front, la mort et la suspicion rôdent dans le bunker sécurisé du gouverneur Léonato.” De la substantifique moelle shakespearienne, ils ont tiré les ingrédients d’un spectacle “ultra-contemporain, audacieux et percutant”. Doit-on croire pour autant qu’ils se sont assagis ? Quoi, dressés, les Couverts ? Voire…
" Attention, spectacle irracontable... et très recommandable. La troupe des 26 000 Couverts - une des compagnies de théâtre de rue les plus créatives de France - ne pouvait certes pas mettre Shakespeare en scène de manière classique. Iconoclaste, leur spectacle l'est assurément. (...) A leur manière, légère et futée, les 26 000 Couverts brouillent les repères du vrai et du faux, la frontière entre la salle et la scène, font appel à la capacité d'improvisation des spectateurs. On retrouve, surtout, leur sens de la satire, qui passe joyeusement à la moulinette les clichés des milieux culturels chics. C'est bien vu. Et très drôle. " Fabienne Darge, Le Monde, 12 septembre 2007
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