Les « Apaches » forment la petite pègre des faubourgs de Paris au tournant des XIXe et XXe siècles. Bruant, mort il y a cent ans, choisissait pour titres de ses chansons les noms de rues ou de places de Paris. C’est pour cela qu’en les parcourant, on a l’impression qu’il chante la liste des stations de métro !
De Montmartre à la Place Maubert, de Bastille à la Villette, et parfois même jusqu’à la banlieue, Pantruche ou Pantin… C’est tout un peuple de marginaux qui défile sous nos yeux : des garçons aux airs peu recommandables, des filles bien plus à plaindre. Ces âmes perdues, parfois sur le fil du rasoir, vivent une existence rude où certains finissent sous l’échafaud, tandis que d’autres, brisées, se soumettent aux coups des premiers.
Mais dans cette violence, dans cette noirceur, une beauté s’épanouit : l’argot, le véritable langage des âmes libres et rebelles. Un argot coloré, vibrant, poétique – celui-là même que Bruant emprunte ou prête, avec la maîtrise des plus grands poètes… Et aujourd’hui, peut-être même égalé par les meilleurs rappeurs.
Un voyage dans l'âme des rues, un hommage aux voix des invisibles, entre poésie urbaine et révolte silencieuse.
211 avenue Jean Jaurès 75019 Paris