Spectacle tout public à partir de 7 ans.
Magdelon et Cathos, deux jeunes provinciales, arrivent à Paris en quête d'amour et de jeux d'esprit. Gorgibus, père de Magdelon et oncle de Cathos, décide de les marier à deux prétendants, La Grange et Du Croisy, mais ces dernières les ridiculiseront de telle façon que ceux-ci voudront se venger de ces « précieuses ». Entre alors en scène un jeune homme, Mascarille, se prétendant homme du monde fréquentant les meilleurs cercles, qui tombera amoureux de Magdelon. Vient ensuite un second homme, Jodelet, dont Cathos s'amourachera.
On découvre ensuite que ces deux hommes sont des imposteurs, soit les valets des deux premiers hommes rejetés. Les précieuses sont tombées dans le piège et ont donc montré le ridicule de leur vanité.
Les Précieuses Ridicules nous peignent le portrait de deux jeunes provinciales arrivant à Paris en quête d'amour et de jeux d'esprit.
" Je dois croire maintenant que mes précieuses ridicules valent quelque chose, puisque tant de gens ensemble en ont dit du bien " . Nous sommes en 1659 et Molière tient là son premier succès et son accès à la cour.
Douze ans plus tard, à l'occasion de sa dernière commande royale, il triomphe avec La Comtesse d' Escarbagnas qui relate les aventures amoureuses d'une veuve noble d'Angoulême entichée de bonnes manières qu'elle se vante d'avoir appris à Paris.
A travers ces deux satires cinglantes et hilarantes du snobisme et des pédants, Molière attaque plus la dérive de la préciosité et en particulier les Pecques Provinciales plutôt que le mouvement précieux " originel " né dans les salons parisiens où l'on révère et courtise les femmes suivant les principes de la courtoisie médiévale pour contrer la vulgarité des langages et des manières.
Le génie de l'écriture de Molière se transmet avant tout par la justesse éternelle de son regard sur les défauts de la nature humaine.
C 'est à la fois effrayant et !jubilatoire pour !le petit bourgeois de province du 21ème siècle que je suis (c'est à 20 ans que j'ai vu Paris pour la première fois), de mettre en lumière ces deux bijoux de comédies.
Il est vrai qu'avec certaines filles, femmes et hommes de chez moi on pourrait remplir tout un poulailler de volatiles adorablement ridicules.
Etant né de leur oeuf et vivant dans un milieu Théâtral où la préciosité règne en maitresse sur notre langage et notre comportement c'est surtout en me moquant des miens et donc de moi-même, que j'envisage de monter ces pièces dans un univers " Gothico-baroque " de basse-cour où Madame Oie blanche d'Escarbagnas et précieuses dindes à plûmes se disputent les faveurs des paons Mascarille et des coqs Jodelet. "
Jean-Philippe Daguerre
38, rue des Mathurins 75008 Paris