Quelque part en Alaska, ou dans quelque endroit perdu au fin fond dun pays fictif... Leïla et Maria, un couple de jumelles, vivent là, recluses. La pièce débute par lanniversaire de Leïla, Maria lui offre des chiens en cadeau... et lui prépare sa première piqûre dhéroïne de la journée.
Arrive un autre couple de jumelles, Joséphine et Fougère, venues les piller et les massacrer pour sinstaller dans leur maison. Cest le début dun ballet infernal, dun rituel sauvage où les quatre personnages ne cessent de sentre-tuer pour aussitôt renaître avec une vitalité sidérante.
Écrite à lorigine pour des femmes - et créée en 1973 par Jorge Lavelli* - la pièce, ici traitée comme un rêve, sera interprétée par quatre acteurs. Quatre cauchemars entrecroisés et recommencés à linfini.
Le charme de lunivers de Copi tient pour une grande part à son humour décapant et subversif : cette volupté, disait Jorge Lavelli, dêtre quelquun dautre par le costume, le maquillage, les postiches, les parures ou les simples gestes.
Les quatre jumelles ne cessent de jouer avec la mort et recommencent à chaque fois avec la même énergie infernale. Elles vont jusquau bout de leur quête insensée - jusquau bout du théâtre aussi.
Les pièces de Copi offrent un extraordinaire champ d'exploration pour l'acteur. Dans Les Quatre Jumelles, la question de l'identité est particulièrement complexe : transgression masculin - féminin, homosexualité, transsexualité, possession, cruauté des rapports de couple. Le choix de quatre interprètes masculins va dans ce sens. J'aimerais montrer des êtres en mutation et jouer avec l'identité sexuelle jusqu'au vertige. Le spectacle débutera dans une ambiance de fin du monde où ne resteraient que des chiens hurlants, envahissant tout l'espace.
Leïla, errant telle une somnambule, attend sa piqûre d'héroïne. Elle parle comme dans un rêve...
Daisy Amias
*avec Daisy Amias, Myriam Mézières, Anna Prucnal, Liliane Rovère.
La pièce de Copi Les Quatre jumelles a été créée en 1973, dans une mise en scène de Jorge Lavelli. A l'origine, le texte de Copi est écrit pour quatre femmes nommées Maria, Leïla, Joséphine et Fougère. Il sera représenté ici par quatre hommes.
La pièce se situe quelque part en Alaska, ou dans quelque endroit perdu au fin fond d'un pays fictif. Un couple de jumelles, Leïla et Maria, vivent là, recluses. La pièce débute par l'anniversaire de Leïla, Maria lui offre ses chiens de l'Alaska en cadeau... et lui prépare sa première piqûre d'héroïne de la journée.
La théâtralité spécifique de Copi réside dans son humour décapant, étrange et subversif. Les textes de Copi ne sont jamais explicatifs, ne relèvent pas d'une dramaturgie classique, mais sont exemplaires dans l'économie du discours, dans l'utilisation de sa charge expressive, refusant toute anecdote et débordant de foules d'histoires entrecroisées, aussi complexes et aussi inattendues que les meilleurs films muets et burlesques qui ne définissaient jamais leurs frontières et embrassaient le réel dans ce que le réel a d'inexplicable et de fantastique Jorge Lavelli
"Chez Copi, on peut tout essayer sans conséquence pour l'esprit. Il faut seulement recommencer si l'on souhaite atteindre son but, sans états d'âmes ni regrets, sans angoisses ni frustrations, mais sûr de vouloir y arriver, guidé par le sentiment incomparable qui s'appelle le plaisir. Cette volupté d'être quelqu'un d'autre par le costume, le maquillage, les postiches, les parures ou les simples gestes ".
Arrive, d'on ne sait où, un autre couple de jumelles, Joséphine et Fougère, venues les piller et les massacrer pour s'installer dans leur maison. Ce sera le début d'un ballet infernal, cauchemar, rituel sauvage de ces quatre personnages qui ne cesseront de s'entre-tuer pour renaître aussitôt avec une vitalité sidérante.
Le spectacle sera traité comme un rêve : quatre cauchemars entrecroisés et recommencés à l'infini... Les quatre jumelles ne parlent que de cocaïne, d'héroïne ou de morphine qu'elles s'injectent. La mort est omniprésente.
Cette définition s'applique évidemment aux quatre jumelles qui ne cessent de jouer avec la mort, qui jouent à être des femmes. Elles vont jusqu'au bout de leur quête insensée - jusqu'au bout du théâtre aussi.
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.