A voir en famille à partir de 8 ans.
Tristan est un enfant malade. Elodie, une petite fille atteinte de la maladie du vieillissement précoce… Tous deux sont dans un hôpital menacé de destruction, soignés par Mademoiselle Florence, une infirmière obèse… Pour échapper à la jungle du monde qui les entoure, Tristan choisit d’être tigre et de sortir ses griffes. Elodie, connaissant sa désespérance de vie, voudrait tant être chanteuse et en profiter au moins... un peu. Quant à Florence, elle est bien seule et plutôt mal dans ses kilos…
Malgré le cadre et la gravité extrême du propos, le texte n’est jamais sinistre, jamais empreint de ce pathos bien pensant qui souvent environne la maladie, ses victimes et ses soignants. Pas de compassion mais une violente tendresse.
Les personnages du jeune dramaturge québécois Marc-Antoine Cyr sont certes des mômes amochés, des êtres cabossés, mais pour faire la nique à la mort, ils ont la tendresse fragile, l’urgence à être. Ils choisissent le parti pris d’en vivre, la provocation brandie comme un pied de rire. Ils chantent Y’a d’la joie et ça fait rire les oiseaux. Ils ont la force intranquille de ceux qui n’ont plus guère à perdre. Plus forts que la météo chagrine. Forts comme ce petit baiser, comme un amour d’enfance, comme un soleil « sur nos pansements, sur demain »…
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