Les bonnes

du 17 avril au 19 mai 2001

Les bonnes

CLASSIQUE Terminé

Lorsqu'elles sont seules dans les appartements de Madame, les deux bonnes laissent libre cours à leurs fantasmes, s'inventent des personnages. Elles se jouent la cruelle comédie bourgeoise de l'apparence en singeant les manières de Madame. Tragique théâtre de ce qui se passe en coulisses, dérisoire jeu de miroir qui

Lorsqu'elles sont seules dans les appartements de Madame, les deux bonnes laissent libre cours à leurs fantasmes, s'inventent des personnages. Elles se jouent la cruelle comédie bourgeoise de l'apparence en singeant les manières de Madame. Tragique théâtre de ce qui se passe en coulisses, dérisoire jeu de miroir qui n'est que le reflet trouble de leurs tourments : quatre murs pour tout horizon , et chaque jour les mêmes gestes répétitifs, le tilleul de Madame, les œillets, les glaïeuls, ses robes et ses fourrures, Monsieur, "le rot silencieux de l'évier" et les gants de caoutchouc… Et toujours, l'humiliante bonté de Madame, maîtresse généreuse avec ses domestiques "qui font partie de la famille". A l'office, bien sûr, " vous y êtes chez vous, c'est votre domaine, vous en êtes les souveraines". Mais "c'était compter sans la révolte des bonnes". Alors … Alors dans leur vaine tentative de rébellion contre leur condition, elles ourdissent l'inculpation de Monsieur pour vol sur dénonciation anonyme, et fomentent le projet d'assassiner Madame, avec du gardénal dans son tilleul…

Tirée d'un fait réel des années 30, l'affaire des Soeurs Papin au Mans, cette pièce fut écrite par Jean Genet en 1947 et fit à l'époque grand scandale. Une constante pour l'ensemble de l'œuvre et de la vie de cet auteur contestataire, poète provocateur et solitaire, à l'écriture au vitriol et sans concessions. Claire, Solange, Madame : un trio aux sentiments troubles, trois femmes indissociables qui nous racontent, dans un langage simple et pourtant chargé d'images, tout ce qu'il y a de possibilités de déchirements, d'humiliations, de rancœur et d'hypocrisie. De partage et d'amour aussi. Cette tragédie intemporelle nous donne à entendre et à imaginer toute la violence d'une haine inavouable. Elle n'en donne aucune explication ; elle met en scène des pensées en mouvement qui inéluctablement vont aboutir à …quelque chose ; elle montre l'énigme elle-même, une monstruosité, l'histoire de l'échec d'un crime littéralement extra-ordinaire, par amour.

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théâtre des Bouffes Parisiens

4, rue Monsigny 75002 Paris

À l'italienne Bar Grands boulevards Opéra Vestiaire
  • Métro : Quatre Septembre à 161 m, Pyramides à 286 m, Opéra à 295 m
  • Bus : Petits Champs - Danielle Casanova à 133 m, Sainte-Anne - Petits Champs à 143 m, Richelieu - 4 Septembre à 229 m, Choiseul à 306 m, Opéra à 325 m, Opéra - Rue de la Paix à 353 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre des Bouffes Parisiens
4, rue Monsigny 75002 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 19 mai 2001

Pourraient aussi vous intéresser

- 21%
Le Horla

A la Folie Théâtre

- 11%
Comme il vous plaira

Théâtre Hébertot

- 22%
Gargantua

Théâtre de Poche-Montparnasse

La Serva Amorosa

Théâtre de la Porte Saint-Martin

- 32%
- 31%
Cyrano de Bergerac

Théâtre Montparnasse

Spectacle terminé depuis le samedi 19 mai 2001