Avec Les Fiançailles au couvent, chanté en russe sur un livret d’opéra-comique anglais, Prokofiev offre un pendant à L’Amour des trois oranges, composé en français d’après une pièce italienne et créé 25 ans plus tôt à Chicago. Mais à la loufoquerie la plus complète succède alors une savoureuse comédie de mœurs qui rappelle à la fois Molière et Grétry.
Dans une Espagne passionnée et ombrageuse, conforme aux clichés véhiculés par le XVIIIe siècle sur les caractères des nations, de jeunes amoureux doivent recourir aux subterfuges les plus osés pour contrarier la tyrannie d’une poignée de barbons matérialistes. Aux portes et jusque dans l’enceinte d’un couvent, l’intrigue échevelée prend une couleur anticléricale prononcée, seul tribut de l’œuvre à l’idéologie soviétique.
Par sa truculence et son rythme trépidant, le genre bouffe transcende ici les cultures et les époques pour prouver qu’il est bien un élément essentiel de la culture européenne.
Introduction à l'oeuvre 30 minutes avant chaque représentation.
Opéra en quatre actes de Serge Prokofiev.
Livret de Serge Prokofiev et Myra Mendelssohn d’après La Duègne de Sheridan. Créé au Théâtre Kirov de Leningrad le 3 novembre 1946.
Direction musicale, Tugan Sokhiev.
Avec l'Orchestre et le chœur du Capitole de Toulouse.
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu