Les sublimes

Dans la nef de la Grande Halle

Entre les artifices des images spectaculaires et le réalisme féroce du propos : une œuvre bouleversante sur la bestialité du monde actuel.

Après avoir présenté J’m’excuse aux Rencontres 2001 avec l’inoubliable et regretté Kader Baraka, Guy Alloucherie renoue cette fois avec le métissage des genres. Confrontés à l’écho du monde, à sa violence sociale, onze artistes français et québécois se croisent, se rencontrent ou s’ignorent aux frontières de la danse, du théâtre et du cirque.

Intervenant à la manière d’un Monsieur Loyal, le dramaturge se raconte à travers des bribes de souvenirs sur la vie dans les corons, son passé de fils de mineur. Et à travers la vidéo, il témoigne des luttes, des souffrances et des doutes qui nous assaillent au quotidien. Un travail qui tente de restituer une parole qui soit autant physique que verbale dans une mise à l’épreuve du corps et une relation forte au territoire. Des conflits de Sangatte aux rixes des banlieues, une seule question : pourquoi ?

Par la Cie Hendrick Van der Zee