Ado, il s’installe à New York, écrit, compose, enregistre ses chansons et part en tournée. Lewis Furey cosigne Night Magic avec son ami Leonard Cohen. Il met en scène une reprise de Starmania, s’inspire de Shakespeare et d’Antoine et Cléopâtre pour créer A&C Project. Milieu des années soixante-dix, il signe les musiques de Jacky Parady de Jean-Michel Ribes. En 2011, le Rond-Point invite son Selected Songs Recital, grand succès pour l’auteur-compositeur, créateur de peintures musicales, libres, ferventes, engagées. Lewis Furey revient avec Brahms. Il chante seize lieder, les rapproche des chansons populaires, accessibles, les abordant comme des tubes pop ou folk. Il adapte les paroles avec une liberté revendiquée. « Une compilation de ses meilleurs hits », annonce le chanteur.
Vienne 1897, le musicien meurt en laissant deux cents lieder, tout un théâtre d’ombres et de lumières, oeuvre colossale, pièces crues et confessionnelles, nourries de paysages, de joies, de regrets. L’amour et la mort, le plaisir s’en mêlent. Lewis Furey chante, commente, entretient la confusion entre la vie du compositeur et la sienne : « Comme la matière est aspirée dans un trou noir, dit-il, je me laisse avaler par Brahms. Nous traversons l’horizon des événements et nous nous retrouvons instantanément, simultanément, consubstantiellement sur la scène. » Il s’approprie Brahms et convoque à son tour Paul McCartney ou Elton John dans un récital iconoclaste. Dans cet hommage libre, Lewis Furey assume ses anachronismes dans la fête heureuse d’un choc des cultures.
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