Au son des pulsations d'une techno soufiste, Louise Lecavalier se jette à corps perdu dans sa transe périlleuse et sauvage. Bientôt rejointe par Frédéric Tavernini, elle entame ensuite un duo halluciné, nous transportant dans un tourbillon chorégraphique hautement cathartique.
Un maelström emporte le spectateur. Embrassant l’espace presque vierge, Louise Lecavalier passe à l’attaque à une vitesse stupéfiante, au son des pulsations viscérales de Mercan Dede, ce musicien alchimiste qui fait tourner les derviches jusqu’à la transe.
La danseuse et chorégraphe donne sa démesure dans un solo périlleux et sauvage, dévoilant ce feu qui brûle en elle. Puis, sous haute tension, elle se mesure à son partenaire Frédéric Tavernini dans un duo tétanisé, syncopé, halluciné.
Vitesse, lenteur, abstraction, théâtralité : chez Louise Lecavalier, tous les moyens sont bons pour exprimer, représenter et incarner le corps noble et racé, le corps animal, le corps excessif ; le corps changeant, toujours mystérieux ; le corps en recherche perpétuelle, vivant, sauvage et nerveux, qui prend et assume des risques ; le corps, objet de jeu et de défi, d’abord seul puis à deux, objet de représentation ; le corps en transe et transcendé, bleu atomique ; le corps mutant vers le corps souffle, énergie, lumière. Ultimement, il dessine sa propre trajectoire, lutte, abandonne, rebondit et se fond dans l’espace. Un voyage intense et cathartique.
[ Louise Lecavalier ] se montre sous son meilleur jour - et sous tous les angles. Une des grandes interprètes du moment. » Philippe Noisette, Les Echos, le 7 février 2014
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