La voix s’allie aux accents de la « Guitarra » et aux gestes de la danseuse flamenca. Quand on dit « musique espagnole » on pense tout de suite « flamenco ». Des compositeurs espagnols se sont intéressés à cette musique populaire et surtout au « cante jondo » (ou chant profond), une musique lyrique riche, belle et nourrie de tradition s’est ainsi imposée mettant en avant cet instrument exceptionnel qu’est la voix humaine.
L’alliance de la voix, de la guitare et de la danse, nous ramène à l’essence même de cette musique dont la source est dans le peuple et ses émotions. Ainsi le fusionnement du populaire, du classique et des cultures nous mène à l’apothéose de l’art espagnol. A l’origine du projet Lyric Hispanic il y a l’Espagne et la musique... puis les émotions, les sentiments, l’art... c’est en connaissant le caractère de ce peuple riche de culture et d’histoire, très attaché à ses racines, qu’on souhaite voir surgir toute l’âme de la musique espagnole dans ce spectacle.
Lyric Hispanic, c’est une invitation à goûter « l’autre » chant de l’Espagne : le lyrisme des Granados, De Falla, Turina, Lorca... Imprégné de soleil, d’humour, de passion, de gravité et de l’essence même d’un peuple... jusqu’au cante jondo... La voix chaude et sensuelle de la chanteuse s’allie aux accents profonds de la « Guitarra » et aux gestes précis de la danseuse flamenca, pour caresser le fameux « Duende », ce diabolique frisson signant l’authentique...
Le choix délibéré de travailler sur des mélodies du XXe siècle ne nous empêche pas de voir des « origines » profondes de ce spectacle dans les auto sacramentales qui furent interdites à la fin du XVIIIe siècle parce que considérés comme trop irrévérentieux et blasphématoires et portant atteinte aux « bonnes moeurs » ... Il ne s’agit pas pour autant d’aller dans une quelconque provocation gratuite mais bien de correspondre aux volontés de poètes qui comme Garcia Lorca (musicien aussi !), ont essayé de traduire le caractère profond et humoristique de l’âme hispanique.
Oser affronter le sang, l’amour, le désir, la mort, les larmes comme autant de « symboles personnifiés » pour pouvoir dialoguer avec eux... Les mettre à hauteur d’homme (ou plutôt de femme !). Dans un décor abstrait urbain et rural, symbolique et concret, une Voix, un Corps, une Guitare, partageront l’espace pour faire vibrer le « rondo » de cette farce sacramentale parfaitement païenne... Quelques changements de costumes et de lumières viendront souligner le passage d’un tableau à l’autre dans une concentration voulue et une attention à la beauté présente et volée...
Les pures merveilles des mélodies de Turina, Lorca, De Falla, Granados... mêlées aux découvertes que nous vous ferons partager, seront comme autant de pépites à découvrir dans la solitude du désespoir : hymne à la vie et à l’espérance.
SANGRE
El Toro R. Gerhard
Llamale con el panuel J. Guridi
El cafe de chinitas F.G. Lorca
Anda Jaleo F. G. Lorca
AMOR
Al pano moruno M. De Falla
A la una M. Salvador
Jota M. De Falla
Cantares J. Turina
NACIMIENTO/LA VIDA
Durme durme romance judéo-Andalouse
Nana M. De Falla
Nana de Sevilla F. G. Lorca
Cancion de cuna X. Montsalvatge
Guitare seule « Tiento » de M. Ohana
LAGRIMAS
La muerte y la donzella R. Gerhard
Polo M. De Falla
Guitare « Hommage à Debussy » M. De Falla
MUERTE
La maja dolorosa (3) E. Granados
ALEGRIA
La Ausencia R. Gerhard
Como quieres que te adivine J.Guridi
Sevillana F. G. Lorca
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.