Macbeth

le 25 janvier 2001

Macbeth

CLASSIQUE Terminé

Dans un cercle de terre, entre ombres et lumières, les acteurs donneront à voir et à entendre, sans artifice, ce magnifique poème tragique.

Lieu : Maison de la Culture

Ecrite en 1606, Macbeth est la plus courte et la plus haletante des tragédies shakespeariennes.

L’intrigue est limpide : Macbeth seigneur écossais, croise dans une lande trois sorcières qui lui prédisent qu’il deviendra roi. Le ver est dans le fruit. Poussé par sa femme à commettre l’irréparable, il tuera Duncan, Roi d’Ecosse. Sitôt le régicide accompli, il est rattrapé par sa conscience qui, le harcelant et le privant de sommeil, le conduira à la folie et à sa perte.

" Un MacBeth prodigieux " Philippe-Jean Catinchi LE MONDE

Shakespeare, on le sait, a souvent peint les hommes tels qu’ils sont et non tels qu’on les rêves. Multiples, habités de sentiments contradictoires, capables des plus grandes actions et des plus infâmes décisions.

Tel est MacBeth.

Qu’est-ce qu’un homme, si son bien principal, le profit de son temps, c’est dormir et manger ? Une bête, sans plus ". s’exclame Hamlet.

MACBETH lui ne dort plus une fois le crime commis et prouve bien par là qu’il est homme.

" Conscience, ce mot a été inventé par des lâches " s’écrie Richard III avant de mourir.

MACBETH, lui, est rattrapé par celle-ci sitôt son régicide envisagé.

MACBETH est une tragédie intimiste dans un univers voué au chaos.

Pièce courte, haletante, elle est le miroir de nos pulsions les plus noires.

Mais qui, parmi nous, pourrait échapper à ce que son destin lui ordonne si chacun d’entre nous connaissait son destin ?

Shakespeare pourtant, en focalisant l’intrigue sur ce couple maudit, nous laisse entrevoir une lueur d’espoir : l’homme peut prendre en main son devenir. Ce maigre fil qui le sépare de l’animal, cette conscience, loin de toute lecture rédemptrice, marque son espoir dans l’humanité.

Tel sera Lear qui nous renvoit à la genèse. Un père et ses filles, un autre et ses fils, le pouvoir, l’amour, la reconnaissance, l’ingratitude, la dérision, la mort, tout fait théâtre dans Lear, tout n’est que vie. L’œuvre est monumentale et sa forme, brute et dépourvue de sentimentalisme, se prête, au traitement théâtral la plus simple qui soit.

Ces mythes fondateurs de l’humanité, dans ce qu’elle a quelquefois de plus horrible, doivent nous parvenir sous forme de conte.

D’où l’idée de marier dans cette même volonté scénographique deux des plus belles tragédies shakespeariennes.

Un cercle de terre, des pierres, du feu, des armes rudimentaires, l’aspect tribal et intemporel des acteurs et surtout – et c’est ce qui est magnifique dans Macbeth et Lear – une langue rugueuse dans un espace sans foi ni loi où l’individu est placé seul face aux éléments. Ce sont des pièces archaïques et cela fait leur force.

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Informations pratiques

Maison de la Culture de la Nièvre

BP 416 58004 Nevers cedex

Spectacle terminé depuis le jeudi 25 janvier 2001

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