À travers l’histoire de cet amour improbable, c’est le portrait d’une Chanel mal connue que trace Mademoiselle Chanel, en hiver : une femme de chair et de passion, amoureuse mais à l’humour destructeur, bannie mais à l’ambition intacte. Grande prêtresse de la mode, Mademoiselle Chanel est également une magnifique héroïne romanesque.
À la Libération, la liaison affichée de Gabrielle Chanel avec un officier allemand, menace de lui attirer de graves ennuis : son ami Winston Churchill la fait exfiltrer en Suisse où s’est déjà réfugiée la fine fleur de la collaboration. Pour vaincre son impatience, Mademoiselle commence à dicter ses mémoires à son ami Paul Morand, ancien ambassadeur de Vichy et futur académicien français, lui aussi exilé sur les bords du Léman. C’est alors que reparaît Hans-Gunther von Dincklage. Traqué, l’ancien espion du Reich aurait pu disparaître en Amérique du Sud, comme beaucoup de ses congénères – mais il est sincèrement épris de Coco, et prêt à courir tous les risques pour la retrouver.
À travers l’histoire de cet amour improbable, c’est le portrait d’une Chanel mal connue que trace Mademoiselle Chanel, en hiver : une femme de chair et de passion, amoureuse mais à l’humour destructeur, bannie mais à l’ambition intacte.
Grande prêtresse de la mode, Mademoiselle Chanel est également une magnifique héroïne romanesque.
Dans ce huis-clos imaginé par Thierry Lassalle, la mise en scène consistera avant tout à fouiller au plus près les mots de l’auteur pour restituer le climat lourd et feutré d’un immédiat après guerre, au parfum délicatement scandaleux.
Réfugiés dans un palace en Suisse, puisqu’indésirables à Paris, Gabrielle Chanel et l’écrivain-ambassadeur Paul Morand se retrouvent chaque jour pour des entretiens, prémisses à L’Allure de Chanel, le best-seller signé Morand qui sortira trente ans plus tard. Mêlant petite et grande histoire, se faisant l’écho d’un milieu social aux opinions souvent sulfureuses et de mise en 1946, leurs échanges âpres, parfois cocasses et toujours au scalpel, laissent très vite apparaître une Coco Chanel qui souffre de son inaptitude au bonheur.
Chanel a toujours eu peur de ses émotions, Chanel n’a jamais su aimer, et pourtant la mise en scène nous entraînera vers une Chanel toujours plus secrète, brûlée par l’amour et par la peur d’être abandonnée. Sans jamais prendre parti, nous allons plonger dans les psychologies de ces génies de la mode et de la littérature et sonder leurs contradictions : Coco a alors 63 ans et ses blessures personnelles affleurent plus que jamais. Envoutée par un officier nazi, éloignée de son atelier de couture parisien, impatiente, riche et trahie, elle offre au théâtre un formidable portrait de femme, aussi bouleversante qu’insupportable, drôle, excessive et profondément seule. Paul Morand, lui, immense écrivain pris à la gorge par une situation financière qui le contraint d’écrire les mémoires de son amie plutôt que de se consacrer à l’œuvre de sa vie, se présente comme « l’enfant de son époque et de son milieu » : tragiquement ambitieux, raciste et antisémite assumé, il est ce surdoué aux prises avec ses frustrations, cherchant plus grand que lui, égaré dans le gouvernement de Vichy.
Rarement traitée au théâtre, la Chanel de 1946, dans sa parenthèse Suisse, doit permettre à la mise en scène de questionner la place de l’amour dans sa vie, tout en racontant une période trouble, riche de personnalités controversées, qui auraient pu être des personnages de théâtre s’ils n’étaient pas déjà nés...
Anne Bourgeois
Très intéressante tranche d'histoire, excellemment bien jouée.
Cette pièce, interprétée par 4 comédiens talentueux, nous fait vivre, avec élégance, un pan de la vie personnelle de "Mademoiselle". Sont évoqués les côtés ambivalents d'une créatrice n'hésitant pas à utiliser tous les ressorts de l'argent, des relations et du pouvoir pour que vive et s'accroisse "l'enfant chéri" qu'est sa maison de couture. Un théâtre de qualité où les aspects dissimulés d'une vie publique sont présentés avec subtilité.
Magnifique Coco .Une page sombre de sa vie qui nous montre la complexité de cette grande dame. Spectacle à ne pas manquer
Spectacle pétillant et magnifiquement interprete
Pour 12 Notes
Très intéressante tranche d'histoire, excellemment bien jouée.
Cette pièce, interprétée par 4 comédiens talentueux, nous fait vivre, avec élégance, un pan de la vie personnelle de "Mademoiselle". Sont évoqués les côtés ambivalents d'une créatrice n'hésitant pas à utiliser tous les ressorts de l'argent, des relations et du pouvoir pour que vive et s'accroisse "l'enfant chéri" qu'est sa maison de couture. Un théâtre de qualité où les aspects dissimulés d'une vie publique sont présentés avec subtilité.
Magnifique Coco .Une page sombre de sa vie qui nous montre la complexité de cette grande dame. Spectacle à ne pas manquer
Spectacle pétillant et magnifiquement interprete
Une excellente Caroline Sihol dont les échanges avec un Christophe Barbier Éclatant. Tout cela dans un théâtre que je connaissais pas et dont la taille permet Une vraie communion de la scène avec la salle
excellentissime ! vous chercherez l'écharpe rouge ??? regardez plutôt la cravate ! un Christophe BARBIER comme on ne le connaissait pas ! et Caroline SIHOL fantastique de réalité dans cette joute oratoire avec Emmanuel LEMIRE ! Une mise en scène de Anne BOURGEOIS très efficace, mais qui travaille souvent avec l'auteur Thierry LASSALLE. c'est "LA PIECE DE THEATRE3 à ne pas rater, vous le regretteriez !
Tout bonnement merveilleux
Great actors, amazing dialogues and deep insights into Chanel's life.
Une excellente soirée avec cette pièce de théâtre originale. Un épisode de la vie de la grande couturière peu connu. Les dialogues sont intéressants et les acteurs sont très bons, surtout dans les rôles de Morand et Coco.
Tout était parfait : le texte, les acteurs et les décors.
thème original, bien interprété
Un épisode peu connu de la vie Gabrielle Chanel. De bon mots, des acteurs talentueux. Une belle soirée "haute couture".
95 rue de Passy 75016 Paris