La nuit des feux de la Saint-Jean, sous l’influence de l’excitation charnelle de la danse, Mademoiselle Julie et le domestique de son père se jouent du rêve et de la réalité pour descendre dans les enfers de la séduction… où la rage d’absolu, la question de l’honneur et l’inacceptation de leur condition sociale les amènent à leur perte.
Traduction d'Elena Balzamo, nouvelle adaptation de Didier Long.
Mademoiselle Julie, sous titrée, « drame naturaliste » par Strindberg, témoigne de sa fascination pour les trois unités (temps, lieu et action) du théâtre classique français et son choix, quasi révolutionnaire à la fin du XIXe siècle scandinave de remplacer les « personnages » emblématiques d’une réalité caricaturale par une véritable étude de « caractères ». L’intrigue, simple mais fouillée, repose sur l’observation, l’expérience, la complexité du genre humain. C’est ce qui fait de Mademoiselle Julie une pièce d’une éternelle modernité à vocation universelle et politique dans sa dénonciation du carcan des clivages sociaux.
Ainsi, Mademoiselle Julie, jeune fille, vierge, appartient à la vieille noblesse d’épée décadente, prisonnière de ses préjugés et de valeurs qu’elle a de plus en plus de mal à assumer comme l’honneur familial, l’exemplarité, la pureté des sentiments religieux et la réserve face à l’élan amoureux. Jean, appartient au cercle des domestiques qui ne voit plus la servilité comme une fatalité et qui n’a d’autre ambition que de se donner les moyens d’en sortir par l’éducation, la revendication de l’égalité entre les hommes et en corollaire la liberté de vivre ses passions et ses rêves de grandeur.
Mademoiselle Julie et Jean exercent l’un envers l’autre une fascination portée à son paroxysme cette nuit de la Saint Jean où les feux populaires (thème du feu récurrent chez Strindberg) embrasent les campagnes; les danses échauffent, et libèrent les corps. Julie se doit de « tomber » et Jean y voit un moyen de «s’élever ». Après les mises à l’épreuve, l’excitation et la consommation de l’acte, vient le dégoût pour soi-même, pour l’autre, pour la culpabilité qu’ils n’arrivent pas à chasser. Ils croient de moins en moins à leurs rêves de liberté; la réalité de leur condition les rattrape.
Mademoiselle Julie peut-elle vivre dans le déshonneur ? Comment Jean peut-il vivre avec la crainte respectueuse qu’il ressent pour Monsieur le Comte ? Mademoiselle Julie peut-elle envisager de fuir ? Les personnages pressentent, dès le départ, que cette nuit pas comme les autres, les plongera dans un état quasi hypnotique pour mieux les dévorer. Mais, la peur leur donnera le sentiment de s’affranchir du passé.
Didier Long
Bonjour, J'ai vu M'elle Julie hier soir au théatre Armand à salon de Provence je tiens à féliciter toute la troupe pour la qualité du spectacle et particulièrement Bruno Wolkovitch qui est un grand acteur. Qui est l'actice qui jouait Christine ? J'embrasse tout les acteurs. Mistral
Mademoiselle Julie... Un grand spectacle ! Les trois acteurs sont exceptionnels, ils font vibrer la salle. D'ailleurs, à la fin de la pièce, les spectateurs encore un peu boulversés ne cachent pas leur enthousiasme et crient des "bravo" tandis que les acteurs semblent aussi troublés que leur public. Vraiment, quelle belle soirée !
Un beau spectacle ! Même si la mise en scène de D. Long est loin d'être enthousiasmante, l'interprétation est remarquable. Les trois comédiens, excellents, jouent avec justesse, l'émotion passe. Avec une mention spéciale à la jeune Emile Dequenne, dont c'est le premier rôle au théâtre. N'écoutez pas les grincheux, ni les intellos snobinards : c'est assurément un spectacle à voir, et dont on sort heureux...
Didier Long devrait lire Strindberg pour en comprendre la dimension... "le fils de la servante" "Inferno" ou "le plaidoyer d'un fou", par exemple... Sa mise en scène est sans intérêt...commerciale...sans tripes... Wolkovitch est tout sauf un Mr Jean en puissance...pas d'animalité, pas de profondeur, il est d'un ennui... il faut s'investir pour passer la rampe! on n'est pas à la télé... Arestrup, où es-tu ? E.Dequenne fait ce qu'elle peut, mais elle est trés loin d'avoir les moyens d'un tel rôle... il faut dela folie au sens médical du terme sur scène, il faut de l'energie, un univers un tantinet révolutionnaire... bref il faut ressentir et ne pas faire semblant ! Heureusement , il y a C.Citti...formidable...Strindberg, en voici une qui a défendu ton texte!
Bonjour, J'ai vu M'elle Julie hier soir au théatre Armand à salon de Provence je tiens à féliciter toute la troupe pour la qualité du spectacle et particulièrement Bruno Wolkovitch qui est un grand acteur. Qui est l'actice qui jouait Christine ? J'embrasse tout les acteurs. Mistral
Mademoiselle Julie... Un grand spectacle ! Les trois acteurs sont exceptionnels, ils font vibrer la salle. D'ailleurs, à la fin de la pièce, les spectateurs encore un peu boulversés ne cachent pas leur enthousiasme et crient des "bravo" tandis que les acteurs semblent aussi troublés que leur public. Vraiment, quelle belle soirée !
Un beau spectacle ! Même si la mise en scène de D. Long est loin d'être enthousiasmante, l'interprétation est remarquable. Les trois comédiens, excellents, jouent avec justesse, l'émotion passe. Avec une mention spéciale à la jeune Emile Dequenne, dont c'est le premier rôle au théâtre. N'écoutez pas les grincheux, ni les intellos snobinards : c'est assurément un spectacle à voir, et dont on sort heureux...
Didier Long devrait lire Strindberg pour en comprendre la dimension... "le fils de la servante" "Inferno" ou "le plaidoyer d'un fou", par exemple... Sa mise en scène est sans intérêt...commerciale...sans tripes... Wolkovitch est tout sauf un Mr Jean en puissance...pas d'animalité, pas de profondeur, il est d'un ennui... il faut s'investir pour passer la rampe! on n'est pas à la télé... Arestrup, où es-tu ? E.Dequenne fait ce qu'elle peut, mais elle est trés loin d'avoir les moyens d'un tel rôle... il faut dela folie au sens médical du terme sur scène, il faut de l'energie, un univers un tantinet révolutionnaire... bref il faut ressentir et ne pas faire semblant ! Heureusement , il y a C.Citti...formidable...Strindberg, en voici une qui a défendu ton texte!
Je suis allée dimanche, applaudir ces trois formidables comédiens ! J'ai trouvé l'interpretation remarquable, quelle performance d'acteur !!! Que dire de cette tension, de ce silence fou dans la salle ! je crois que chacun de nous était sous le charme.... Voir Bruno wolkovitch sur scène c qq chose !!!! J'ai vraiment bcp aimé cette pièce, très actuelle par les thèmes abordés !
bonjour, je ne sais pas pourquoi, c'est vrai que c'est bizarre, regarde on met bien le nom de de Deprats pour Shakespeare. Pour parler de la pièce, j'y suis allée hier soir et j'ai détesté...Le mot n'est pas trop fort; j'ai trouvé la mise en scène interessante mais vraiment ce que E Dequenne peut être pénible avec sa seule expression de bébé qui crispe ses petits poings parce qu'il fait une colique. Si elle n'a trouvé que ce rictus pour exprimer le désarroi de son personnage... Faut dire que j'ai pas un trop bon souvenir d'Adjani ou de F Ardant non plus. En fait , je trouve que la pièce a pris un coup de vieux terrible, mais ça, c'est une autre histoire. C'est à se demander si D Long ne poursuit pas son idée de lutte des classes, lutte qu'il avait déjà abordé dans la reprise du Limier. Voilà, excusez moi de ce mot interminable, à mettre sur le compte de la colère, sans doute.
La loi du 11 mars 1ç(è assimile le traducteur à un auteur. Pourquoi le nom du traducteur de Mademoiselle Julie dans la mise en scène de Didier Long n'est-il pas indiqué? Merci à l'avance pour votre aimable réponse.
Avenue de Marigny 75008 Paris