Accompagnée de son acolyte Andreas Merk, la chorégraphe cap-verdienne, au cours d'une partie de chasse endiablée, caresse les limites de l’esthétiquement correct. Les deux pantins clownesques se livrent à un savant mélange de sursauts et contorsions, saccadés et répétés en de multiples variations, alternant épuisement et état de transe devant un animal démesuré.
Exaltés par la musique classique comme par les rythmes entraînants du carnaval du Cap-Vert, ils nous transportent dans leur univers énigmatique, fabuleux, singulier – évoquant le mythe de Diane surprise au bain par Actéon – où chacun pourra librement intérioriser les permanentes métamorphoses de ces deux danseurs. Une performance véritablement physique et animale.
M.B.
« Exubérante et tonitruante, Marlène Monteiro Freitas crée dans Jaguar une espèce aux instincts voraces qui ose, se salit, crie, singe. (...) Une partie de chasse dans laquelle tout peut arriver, « une scène de chasse hantée » selon Marlène Monteiro Freitas, où les danseurs, primitifs et candides, semblent seulement être les prédateurs de nos propres préjugés. » Léa Poiré, mouvement.fr, 4 juillet 2016
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