Lors des Presqu’îles de danses 2002, Martine Pisani nous avait présenté Sans, trio d’hommes émouvants dans leur maladresse voulue, à cent lieux de toute virtuosité chorégraphique. Et pourtant, de petits exploits dérisoires en petites prouesses ratées quelque chose se racontait de drôle, de touchant, une non danse dansée par trois grands danseurs. Pour slow down trois autres interprètes se joindront à eux. Martine Pisani part de l’observation des corps, de corps singuliers, forcément singuliers, elle guette une démarche, une attitude. Elle invente aussi ses chorégraphies à partir de la mise en présence de ces singularités. Il y a de la dérision, de l’espièglerie dans leurs exploits. Avec les six interprètes de slow down elle souhaite mettre en jeu une présence déconnectée de toute logique ou narration, avec pour seule préoccupation le souci du temps, de l’espace et de l’existence, préoccupation avant tout chorégraphique qui questionne les modes de la représentation et ses formes possibles.
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