Tout public à partir de 8 ans.
L’art contemporain se joue des catégories et déjoue les définitions. Objet donc infiniment singulier que ce Soapéra où Dominique Figarella, Mathilde Monnier et ses interprètes partagent un moment unique de sensations et de sentiments étranges et beaux.
Depuis ses débuts tonitruants au milieu des années 1980, Mathilde Monnier prend un malin plaisir à déjouer nos attentes : on a vu à ses côtés une écrivaine, Christine Angot, un philosophe, Jean-Luc Nancy ou un chanteur pop, Philippe Katerine.
Pour Soapéra, c’est au plasticien Dominique Figarella qu’elle s’associe, dans un jeu de présence où le corps du danseur trouve sa juste place. Sur le plateau, une matière à la blancheur irréelle (en fait une sorte de mousse) devient le territoire des interprètes qui s’y frayent un chemin, s’y dissimulent aussi.
Peu à peu, cette oeuvre éphémère, et d’autant plus belle, n’est plus que traces. Le quatuor invente des directions, compose une gestuelle et, au final, écrit un précis de composition. La danse, délibérément contemporaine, se confronte enfin à la toile comme pour traduire le geste du peintre.
Soapéra est une expérience singulière : on a plus d’une fois l’impression d’entrer par effraction dans l’atelier des créateurs, un laboratoire de mouvements et de nuances. Mathilde Monnier, une fois de plus, surprend : il n’est pas de plus grande qualité.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris