Matthieu Doze - Ecran total

du 30 novembre au 2 décembre 2006

Matthieu Doze - Ecran total

Écran total est le titre générique d’un projet composé de quatre dispositifs.

Écran total est le titre générique d’un projet composé de quatre dispositifs :
- Fond de teint, autoportrait analogique rétro-futuriste, pièce pour deux danseurs et un musicien
- Wallpaper, installation (films réalisés in-situ)
- Infomaton, installation
- Réexposé, installation interactive

L’écran m’intéresse et m’inquiète en tant qu’il est capable de montrer et d’occulter en un seul geste. Qu’est ce qui est montré ? Qu’y a-t-il derrière ? Que regarde-t-on ? Que voit-on ? Comment un écran est-il capable de devenir surface de substitution au réel ?

Pour Écran total, j’ai amorcé conjointement un ensemble de travaux en sorte de formuler un faisceau de questions liées à la place et aux fonctions de l’écran dans la société contemporaine, aussi bien qu’aux transformations qui s’opèrent dans la manière dont notre regard s’exerce sur le monde. Qu’est le présent devenu ?
Nombre de travaux engagés en mon nom depuis 1995 ont mis en scène des projections d’images de corps sur divers types de supports / écrans, parfois mêlées à des présences physiques. Jamais pourtant l’écran en tant qu’objet d’étude ne s’était trouvé jusque-là au coeur des préoccupations qui ont alimenté ces expériences. Il s’agissait pour moi, simplement, de modifier les perceptions du corps, du temps, de l’espace en leur juxtaposant ou superposant des images.
Au long de ces travaux, la nature du médium utilisé pour fixer des images a chaque fois déterminé autant le processus que le rendu ; les "possibilités" techniques se sont toujours trouvé doublées des ‘contraintes’, corollaire volontairement rendu visible, mis en scène, participant autant que possible pleinement de la poétique de la proposition. Écran total vient écrire un prolongement à ces travaux, en mettant cette fois l’écran au centre du projet.

Fond de teint, autoportrait analogique rétro-futuriste
Qu’est ce qu’un autoportrait ? N’est-ce pas une manière de se camoufler à nouveau frais sous couvert de se dévoiler ? Ce sera très volontairement le cas ici.
La majeure partie de mon travail depuis vingt ans a consisté à me glisser comme interprète dans les trajectoires, les chemins plus ou moins tracés, d’artistes dont il me semblait possible de partager un temps le travail, des perspectives, voire des horizons.
Sous eXposé (performance pour un danseur, deux assistants et trois projecteurs super8) en 1996 fut une première occurrence d’autoportrait à un moment de remise en question à la fois globale et peu raffinée de mon métier. Fond de teint est un autre autoportrait à travers lequel je souhaite mettre à nouveau en perspective des questions liées à l’auteur, l’interprète, les capacités d’identification de l’un à l’autre, et l’époque.
Interprétation Matthieu Doze et Christophe Ives, design sonore live Romain Kronenberg.

Wallpaper, installation in-situ (vidéo-projection) échelle 1 : 1
Mon travail est très attaché à la notion d’ « ici et maintenant » et se rapproche en ce sens de la performance au sens où l’entendent les plasticiens. Wallpaper, installation de films réalisés in-situ pose des questions liées aux constructions intimes de nos présences dans ces moments de représentation de nous-même dans un espace public.
Wallpaper cherche à mettre en perspective les singularités de l’architecture et de l’activité de tel lieu donné.
C’est depuis une étude de ces deux paramètres essentiels qu’est pensée chaque nouvelle occurrence de cette installation dont un principe subsistera au long des différentes réalisations : l’obturation par un écran de telle ouverture (fenêtre, escalier, couloir…etc) d’un espace destiné à accueillir du public. Cette cloison provisoire est support de projection d’un film qui aura été préalablement tourné dans cette même partie de l’espace rendue invisible et inaccessible par l’écran.
L’écran de Wallpaper formule ainsi une frontière matérielle à priori incongrue au sein d’un espace, lui offrant ainsi une perspective paradoxale en réduisant à deux dimensions tant l’architecture que l’activité jouée par les acteurs du film. L’écran peut-il devenir un espace au lieu de n’être qu’une surface ?
Interprétation Alexia Balandjian, Edith Baldy, Christine Bombal, Renaud Bertin, Fanny de Chaillé, Matthieu Doze, Arnaud Guy, Christophe Ives, Pascale Paoli, Annabelle Pulcini, Aurore Victoire. Caméra François Pirault. Montage, effets spéciaux Jean-François Azzopardi

Infomaton, pas de panique
Installation
Les combats idéologiques contemporains on le sait ne sauraient se passer de la télévision, et en son sein, le journal télévisé appelé aussi « grand messe » (big mess !) est tout à fait emblématique de la perversité avec laquelle on entend insensibiliser les masses. Sa structure est constante et ses contenus malheureusement à peu de choses près aussi, ce qui permet, au motif d’informer, d’abrutir un peu plus.
Depuis quelques années, c’est le fantasme d’une « information » brute, factuelle, indépendante, objective en somme qui est inscrit au programme, tous médias confondus, ce qui consiste de fait à nier le transit des faits par l’image ou le mot. À partir d’enregistrements vidéo de différents journaux télévisés, Infomaton opère une dissection des visages de présentateurs stars de ces émissions en sorte de repérer leur lexique d’expressions faciales destinées à accompagner, humaniser (sic), la violence supplémentaire engendrée par la prétendue neutralité des informations livrées.

Réexposé, choréomaton
Installation interactive
Une histoire de danse ? Il y a cette possibilité depuis quelques années de se faire tirer le portrait dans la peau d’un personnage issu de tel film à gros budget dont on assure ainsi une partie de la réclame, ou comment rêver à peu de frais de devenir « quelqu’un ». Réexposé s’inspire de ce procédé à travers une cabine à portrait automatique où l’on pourra inscrire son visage dans l’image du corps d’un danseur ou d’un chorégraphe célèbre.

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Ménagerie de Verre

12, rue Léchevin 75011 Paris

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  • Bus : Crèche Jean Effel à 166 m, Four Peary à 230 m
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12, rue Léchevin 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 2 décembre 2006

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