Sept notions de plaisir : à ressentir, à recevoir comme énigme perceptive et question politique. Comment générer et transmettre une expérience alternative du plaisir ? Explorer ses points troubles, ses zones de jonction avec le dedans, le dehors – ses ramifications sociales et subjectives ? Utiliser son potentiel perturbateur pour bouleverser les images attachées à la sexualité et à la nudité ?
À la fois prolongement sensoriel, prise de position et installation charnelle, 7 Pleasures assume son caractère polymorphe et équivoque. Comme un fondu enchaîné d’états, un long mouvement organique d’exploration par la peau, les corps se touchent, se testent, perdent leurs frontières. Ils vibrent, entrent en contact, s’agencent avec les objets qui les entourent – formant des constellations désirantes inattendues. Par paliers se dévoile une expérience où chaque aspect du plaisir est retourné sous toutes ses coutures. Sept cercles qui se succèdent, entremêlent leurs questions respectives jusqu’à dresser une cartographie du plaisir à éprouver tout autant qu’à déchiffrer.
Après avoir étudié les interactions entre l’humain et le non-humain, la porosité entre individus, objets, matières dans des spectacles à la frontière de l’installation plastique comme The Artificial Nature Project ou Evaporated Landscapes, la chorégraphe Mette Ingvarsten lance un nouveau chantier autour des représentations de la sexualité, initié par le solo 69 positions : en ligne de mire, les mutations du corps contemporain dans un contexte en perpétuelle évolution.
Place Georges Pompidou 75004 Paris