Michèle Bernier - Vive demain !

• De nouveau seule en scène

« Le premier qui me dit que c’était mieux avant, je lui fais laver son linge à la brosse à chiendent sur la planche à laver, à genoux dans le baquet, les mains dans l’eau glacée du lavoir, par moins dix degrés dehors, et sans gants Mappa, ça n’existait pas ! »

Mieux vaut rire des « C’était mieux avant », ou « De toute façon, aujourd’hui on ne peut plus rien faire » ou « Pour nos enfants, ça va être terrible ! » que de se laisser entraîner par la morosité ambiante, parce que de toute façon la seule chose qui importe, c’est le futur. C’est celui qu’on va vivre. Donc « Vive demain ! »

Après le succès des spectacles Le Démon de midi, Et pas une ride !, Je préfère qu’on reste amis et Folle Amanda, Michèle Bernier revient seule en scène avec un nouveau spectacle mis en scène et co-écrit par sa complice Marie Pascale Osterrieth.

• La presse

« Beaucoup se retrouveront dans les situations évoquées par une Michèle Bernier dont la complicité avec le public est évidente. (...) on ne s'ennuie pas une seconde, car Vive demain ! est un spectacle à l'image de son interprète : positif et généreux. » Michèle Bourcet, Télérama

« C’est drôle et tendre, plein de joie et d’optimisme. Il est bien agréable de rire et de vieillir, de spectacle en spectacle, avec Michèle Bernier ! » Culture Box

« Spectacle très drôle, comédienne qui enchante. » On sort ou pas

• Note d'intention

En 1998, Michèle et moi, nous nous lancions dans l’aventure de notre premier seule en scène, Le démon de midi. Sans trop savoir où nous allions, nous avons adapté la BD de Florence Cestac, puis nous sommes allées chez IKEA acheter les éléments de décors et nous avons répété dans la petite salle du Palais des Glaces. Nous n’imaginions certainement pas que dix ans plus tard, nous nous retrouverions pour écrire Et pas une ride ! et encore moins qu’aujourd’hui, vingt ans après notre rencontre, ce serait le tour de Vive demain !

Ces périodes d’écriture sont devenues nos rendez-vous avec nous-mêmes. Nous faisons le point sur nos vies, nos sentiments, nos sensations, nos expériences, ce qui nous émeut, nous met en rage ou nous tient à coeur. Avant on faisait des « retraites » pour faire le point. Nous, nous écrivonsun spectacle, une sorte de double autobiographie, et chaque fois nous constatons à quel point chaque décennie nous fait voir la vie sous un prisme différent.

Au début, c’est très sérieux, on se dit tout, on jette tout en vrac, puis on cherche un sens, une organisation à nos réflexions, et quand on pense tenir le fil, arrive enfin le moment où on s’amuse, celui où l’on cherche à dire tout cela en riant ou en chantant. Et quand c’est fini, on se réjouit déjà de notre « rendez-vous dans dix ans ».

Notre moteur pour ce nouveau spectacle ? Ce qui nous agace ? Les « c’était mieux avant » qu’on entend partout et qui ne servent à rien. Et pire encore, quand nous nous entendons nous-mêmes commencer nos phrases par « Avant… »

Ce qui nous oblige à réagir ? Nos enfants et maintenant nos petits-enfants. Ils nous sauvent de la nostalgie, nous forcent à regarder vers le futur, peut-être pas le nôtre mais certainement le leur. On aimerait tellement pouvoir assister en petite souris à la vie qu’ils vont mener dans 10, 20 ou 50 ans !

Chacun de nos spectacles est aussi pour moi l’occasion de faire un point sur l’évolution technique. Bien sûr on peut être nostalgique des projecteurs à incandescence qui donnaient une lumière si chaude, mais quel plaisir pour un metteur en scène de voir les techniques évoluer, se multiplier, le matériel lumière, vidéo et sonore être de plus en plus performant, donnant tant de liberté. Tant d’effets que l’on peut créer aujourd’hui et qui étaient impensables hier. Et dans dix ans, Michèle, qui sait, on jouera peut-être en 4 dimensions et on te fera voler au-dessus de la scène sur des champs magnétiques ?

Vive demain !

Marie Pascale Osterrieth