Mickey la Torche

Un homme est à son travail. Il est veilleur de nuit, employé dans l’un de ces nombreux services de sécurité qui officient dans les parkings, entrepôts ou grandes surfaces. Très vite, nous apprenons qu’il ne travaille que le mardi, très vite nous apprenons que nous ne sommes pas mardi. Pourtant il est là. Accroché à sa lampe-torche comme à une bouée, obsédé par les objets qui jalonnent sa vie, du soir au petit matin, il partage avec nous ses chemins d’homme sublimés par la poésie du quotidien de l’auteur.

Depuis le début des années 90, Natacha de Pontcharra nous a livré une dizaine de pièces. Créée en France mais aussi à l’étranger, éditée et traduite à plusieurs reprises, c’est combler une lacune que de monter pour la première fois à Saint-Étienne l’un de ses plus beaux textes.

Auteur, je me suis souvent consacré à mettre en situation des "petites gens". J'y retrouve, entre autres, cette affirmation par le travail tellement chahutée dans la société modernet et pourtant si nécessaire à la construction d'une vie.

" En faisant découvrir ce texte à Jean-Pierre Laurent, je pensais trouver une sensibilité commune sur le sujet, ce qui ne manqua pas de se confirmer. Mais tous les deux, comédien et metteur en scène, au-delà de l'interêt "social" qui nous portions à cette pièce, nous fûmes subjugués par la force poétique de Mickey la Torche. Toujours au plus près des choses, Pontcharra nous distille, avec les traits d'un humour salvateur, une magnifique partition pour le comédien et le public. " Gilles Granouillet