« Pour être soi-même il faut déjà être quelqu’un. » Stanislaw Jerzy Lec
« Certains achètent avec l’argent qu’ils n’ont pas des choses dont ils n’ont pas besoin pour impressionner des gens qu’ils n’aiment pas. » Oscar Wilde.
Petite esthétique de l’être et du paraître
La compagnie
La presse
Dans cette pièce pour six danseurs, les deux chorégraphes laissent libre cours à une réflexion dansée à propos de l’image. Miroir, mon beau miroir, laquelle des quatre vérités est la bonne ? Fond et surface, être et paraître. Une pièce sur les faux-semblants et nos vrais semblables. À l’heure du temps réel et des réalités virtuelles, peut-on encore se fier aux apparences ? Les multiples facettes d’un regard sur le monde. Ce n’est pas seulement la vie qui change, mais aussi la vision que nous avons d’elle.
L’image, est-ce la représentation visuelle d’un concept ou son abstraction mentale ? Est-ce vraiment ce que nous voyons avec nos yeux ou ce que nous créons avec notre cerveau ? Et si l’image est ce que nous voyons, comment s’appelle alors ce que nous imaginons ?
A la question « Préféreriez-vous passer une nuit avec Madonna et que personne ne puisse le savoir, ou bien ne pas passer une nuit avec elle et que tout le monde soit convaincu du contraire ? » l’écrasante majorité des hommes choisit la deuxième option. Question d’image, avouent-ils. Presque toutes les personnes auxquelles on pose la question « Qu’aimeriez-vous changer chez vous ? » souhaitent corriger un défaut physique. Rares sont les réflexions sur le caractère, absentes celles sur les qualités spirituelles. Il faut tellement d’imagination pour se regarder dans la glace et voir ce qu’on est vraiment. Prenez un moine et ôtez lui l’habit. Ce sera toujours un moine, mais il ne lui sera pas facile de le prouver.
Nous vivons dans un monde d’images : la télévision l’emporte sur la radio, le cinéma sur la littérature, les jeux vidéo sur les jeux de société, même le téléphone n’a plus envie de seulement s’occuper de mots. Les yeux n’en finissent plus de voir, même quand ils dorment, car à ce moment-là ils rêvent. C’est certain, le véritable mystère du monde est le visible et non l’invisible. Et les apparences ne trompent presque jamais.
La musique a été créée spécialement pour la pièce par le compositeur slovène Gregor Sternisha. Certaines de ses compositions avaient déjà enrichi les bandes son de leurs précédents spectacles, cette fois-ci il signe le tout.
Par la Compagnie à fleur de peau.
Elle vient du Brésil, lui d'Allemagne, ils vivent à Paris où ils ont fondé leur compagnie en 1986. À ce jour ils ont créé une vingtaine de spectacles pour à fleur de peau et d'autres compagnie comme la Cie. Cisne Negro, le Ballet National de la Ville de São Paulo, le Bernballett ou la Cie. Cirka Teater. La compagnie a participé à de nombreuses manifestations internationales de renom (Biennale de la Danse, Lyon, "Holland Dance Festival", La Haye, "Rio Panorama" etc.) et tourné ses spectacles dans une douzaine de pays.
Leur création 4'quarts a obtenu le 1er prix aux "Tremplins de la Danse" à St.-Dizier et le prix de l'humour au "Concours Volinine" à St.-Germain-en-Laye, Quelques réflexions le 1er prix au "Concours International pour Chorégraphes" à Groningue, Pays-Bas. Aller-retour simple a été coproduit par la Cie. Maguy Marin/CCN Rillieux-la-Pape (accueil studio). Un ange passe-passe ou entre les lignes il y a un monde, a été créé en résidence au Théâtre de l'Enfumeraie (Sarthe).
Como se não coubesse no peito est une commande du Ballet National de la Ville de São Paulo, sponsorisée par la Petrobrás et Talvez sonhar… une commande de la Cie. Cisne Negro, coproduite par le SESC. Leur dernière chorégraphie Que reste-t-il de nos amours ? (pour 10 interprètes) a été coproduite par la Maison de la Danse de Lyon en 2005 (résidence).
Denise Namura et Michael Bugdahn considèrent la chorégraphie comme un moyen pour véhiculer l'émotion, une forme porteuse d'une signification concrète. Basée sur le corps dans son intégralité comme instrument polyvalent, leur démarche artistique s'appuie sur les moyens d'expressions des différentes disciplines. La Cie. à fleur de peau prône le métissage des genres et explore la condition humaine avec délicatesse, générosité et humour afin de réaliser un partage immédiat avec le spectateur.
Depuis la fondation de leur compagnie, les deux chorégraphes ont également accordé une attention particulière à la pédagogie. À partir d'un travail de préparation sur l'interprète, ils se consacrent, avec professionnels, amateurs et enfants, à une recherche sur la théâtralisation du mouvement, élément indissociable du développement de leur discours dansé.
« Les chorégraphes M. Bugdahn et D. Namura décortiquent avec rigueur et tendresse leurs émotions pour en extraire une gestuelle subtile toujours enracinée dans la réalité. Un brin théâtral, surligné d’humour, leur style se distingue des productions actuelles par une soif presque insolite d’humanité. » Rosita Boisseau, Télérama.
"Il n’est pas donné à tout le monde de faire rire et d’émouvoir en même temps. Denise Namura et Michael Bugdahn ont toujours été, à travers leur art, des pince-sans-rire aigre-doux empreints d’une étonnante générosité, des clowns qui font pleurer mais qui rendent heureux. Et ils le resteront à jamais. Leur dernière pièce, Miroirs de l’âme, avec son petit côté Comedia dell’arte, est à nouveau une satire de notre société ou, plutôt, une analyse juste et sans concession de la vision que l’Homme peut avoir non seulement de l’autre mais aussi de lui-même… Et si travers et défauts peuvent parfois sembler cocasses, ils nous donnent beaucoup à réfléchir. Leur message, une suite de saynètes juxtaposées ou emboîtées, atteint son but, égratignant insensiblement mais assez profondément le spectateur. Le plus étonnant est qu’il soit délivré par petites touches sous un vernis de fraîcheur, de naturel et de spontanéité. Avec beaucoup de légèreté et d’humour, il faut le souligner, mais aussi une bonne dose de dérision. C’est là tout l’art de nos deux compères qui ont su s’acoquiner avec un musicien slovène de grand talent, Gregor Sternisha, quasiment inconnu en France mais avec lequel ils avaient déjà eu l’occasion de travailler. Et celui-ci leur a concocté une musique légère et envoûtante, chargée d’une grande émotion, suivant pas à pas leur propos. Une étonnante symbiose, le mouvement découlant des notes et les notes du mouvement. Pour, finalement, induire chez le spectateur, par la répétitivité gestuelle, une sorte d’aliénation qui le conduise à crier grâce à la fin de l’oeuvre. Les auteurs semblent d’ailleurs l’avoir compris puisque la pièce s’achève sur un passage gai et endiablé, tout ce petit monde qui, tout au long de la soirée, s’est croisé sans se voir tout en se copiant, se retrouve pour exprimer sa joie de vivre dans l’ivresse de la liberté, délivré de ses tourments." J.M. Gourreau, Danse Danse Danse, n° 56, mai 2007.
"Les chorégraphes Michael Bugdahn et Denise Namura n’ont pas baptisé pour rien leur compagnie à fleur de peau. Détecteurs d’émotions, soucieux de transcrire au plus fin leurs sensations profondes dans le geste, ce duo d’artistes a planché sur les faux-semblants à l’ère du virtuel. Avec Miroirs de l’âme, ils retournent les apparences et tentent de ramener le fond à la surface. Entre le beau et l’utile, comment ne pas choisir pour donner à la vie son plein sens ?" Rosita Boisseau, Télérama, avril 2007.
"Denise Namura et Michael Bugdahn mettent leur énergie au service d’une danse théâtralisée, et ils aiment provoquer des moments de poésie et d’humour d’une grande finesse… Six danseurs vont tenter de gratter l’écorce et de démêler le vrai du faux, le réel de l’invention, sans se perdre dans les méandres de l’identité de chacun. Dans notre société de faux-semblants, les apparences sont souvent trompeuses et les deux chorégraphes s’engouffrent dans cette brèche, pour peindre à leur manière un portrait imagé de nos contemporains." Nathalie Yokel, La Terrasse, mars 2007.
"Ce qui paraît n’est pas et ce qui est ne paraît pas. Dans un jeu continuel entre ironie et drame, la compagnie à fleur de peau a réussi à tenir en haleine le public du festival Danza Estate samedi soir pendant plus d’une heure… Le spectacle explore avec beaucoup d’ironie la condition humaine vacillant éternellement entre être et paraître. … Le résultat est d’une drôlerie subtile qui invite pourtant à réfléchir sur les multiples facettes d’un regard sur les choses et le monde. La musique, spécialement composée par Gregor Sternisha a contribué au succès. Une bande son digne de ce nom faisant corps avec la performance des danseurs sur scène." Tiziana Sallese, L’Eco di Bergamo, juillet 2007.
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