Mitia Fedotenko - Sol’o pluriel et un peu plus

le 20 mai 2008
1 heure

Mitia Fedotenko - Sol’o pluriel et un peu plus

Chaque solo énonce que « je est un autre » - et même... un peu plus. Pour révéler les fêlures de l'être, affronter « les non-dits, les chemins délicats, inconfortables », Mitia Fedotenko a choisi une scénographie aux usages multiples, pouvant, au gré des développements, l'adapter aux états de son moi fluctuant : une architecture de tubes creux, de tailles et de largeurs différentes - surfaces indifférentes servant de squelette à ses déambulations chancelantes.

La forme du solo est toujours une manière de se confronter à soi-même - de scruter sa propre image à la recherche des failles, de tout ce qui résiste dans les zones d'ombre. Chaque solo énonce que « je est un autre » - et même... un peu plus. Pour révéler les fêlures de l'être, affronter « les non-dits, les chemins délicats, inconfortables », Mitia Fedotenko a choisi une scénographie aux usages multiples, pouvant, au gré des développements, l'adapter aux états de son moi fluctuant : une architecture de tubes creux, de tailles et de largeurs différentes - surfaces indifférentes servant de squelette à ses déambulations chancelantes. Un objet riche de métaphores, qui lui sert de support imaginaire, de point d'appui physique, de costume, de prothèse, de force de résistance et de déséquilibre. Une véritable « métaphysique des tubes »...

Le début de la pièce nous introduit au cœur de cette forêt verticale : un enchevêtrement de lignes, de colonnes inamovibles qui enferment le corps dans un réseau inextricable. Mû par une énergie dévastatrice, Mitia Fedotenko renverse ces troncs, au terme d'une course de slalom entre les ombres. Mais au renversement des certitudes succède l'ère du doute, de la reconstruction, des glissements de terrains. L'espace devient instable, le corps perd ses repères. Pour se réinventer, Mitia Fedotenko se saisit des tubes pour se fabriquer un bras, une jambe - bras-canon, jambe-échasse, membres malhabiles. Tube qui peut devenir peau, couverture de survie, cachette ou porte-voix. Ces greffes transitoires le poussent à toutes les acrobaties : tour à tour absurde, enfantin, maladroit, aérien, il donne de lui-même une image fragile et incertaine. La musique, au plus proche de ses errances, entoure d'un tissu dense cet homme tronc, cet homme colonne, cet homme arraché, cet homme frontière. Aux frontières intimes se superposent celles du monde. La question de l'étranger - cette difficulté à dire où « je suis » est - vient résonner au cœur du solo.

Gilles Amalvi

Musique et partition sonore : Jonathan Fenez. Par la Compagnie Autre MiNa.

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Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France

24, boulevard de l’Hôtel de Ville 93290 Tremblay-en-France

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Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France
24, boulevard de l’Hôtel de Ville 93290 Tremblay-en-France
Spectacle terminé depuis le mardi 20 mai 2008

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