Moi, Caravage

Un fascinant autoportrait en clair-obscur de Michelangelo Merisi, dit Caravage
Un fascinant autoportrait en clair-obscur de Michelangelo Merisi, dit Caravage. La confession palpitante de l’artiste maudit, ponctuée comme dans un rêve éveillé par des chants a cappella. Représentation en italien les mardis.

Attention, représentation en italien les mardis.

  • Caravage : le révolté, le maudit

Le Caravage se confesse et revit sous les yeux du spectateur toute son existence : l’enfance dans le petit bourg lombard, l’approche de la peinture, les premiers ennuis avec la justice, la fuite à Rome... Là, le jeune Michelangelo, avec quelques tableaux d’une puissance et d’un érotisme jamais vus, révolutionne la peinture et connaît la gloire : les princes le courtisent, les cardinaux le protègent...

Mais voilà : il est de caractère violent et asocial. C’est un rebelle : il refuse tout compromis, toute facilité que lui assurerait son talent. Son mode de vie est une provocation constante, ses oeuvres un affront perpétuel à la morale : il aime les femmes et les hommes, il prend comme modèles des prostituées et des voyous, il est toujours prêt à sortir son épée…

Les procès à son encontre se multiplient, ainsi que ses séjours en prison. Il tue un homme et il est condamné à mort. Il s’enfuit et erre entre Naples, Malte, la Sicile… Il meurt mystérieusement sur une plage au nord de Rome : il n’a pas encore quarante ans.

D'après le roman La course à l'abîme de Dominique Fernandez (Grasset).

  • La presse

« Sur scène Cesare Capitani EST Le Caravage. Il est accompagné d’une soprano qui chante du Monteverdi. Les lumières, avec quelques bougies sur la scène, font vibrer de beaux blancs et certaines images paraissent tirées de l’oeuvre du peintre. Un régal intelligent qui fait renaître le génie et sa vie sulfureuse. » Télérama

« L’acteur met son talent, sa beauté, sa sensualité au service d’un récit sincère et douloureux, la scène baignant dans un clair-obscur (belles lumières de Bernard Martinelli) quasi religieux, parfaitement approprié à la peinture du Caravage, ce païen habité par la grâce. » Philippe Tesson - Le Figaro Magazine

« Cesare Capitani, acteur franco-italien de première force, a tiré du roman un spectacle à sa hauteur. D’une beauté suffocante. » Jacques Nerson - Le Nouvel Obs

« Cesare Capitani est tout simplement remarquable en Caravage. Allié un physique idéal pour le rôle, le charisme du comédien ne fait que rendre encore plus troublante son interprétation au cordeau du peintre iconoclaste. » Dimitri Denorme - Pariscope

« Un autoportrait fascinant. » Véronique Hotte - La Terrasse

« Moi, Caravage est une œuvre d’art à l’état pur. Ex-cel-lent ! A voir absolument par les amateurs d’art comme par les amoureux du théâtre… Un des meilleurs spectacles du moment. » Le regard d’Isabelle

« Les œuvres défilent sous nos yeux grâce à une scénographie qui reconstitue subtilement le clair-obscur du Caravage. Mis en lumière tantôt par de simples bougies, tantôt par le jeu des projecteurs, les visages de Cesare Capitani et de sa partenaire de scène se détachent avec précision, finesse, réalisme. » Piano panier

  • Pourquoi Moi, Caravage ?

En 2010 – année au cours de laquelle se multiplient les célébrations en l’honneur du grand peintre italien – se concrétise un projet, fruit d’un long travail de recherche et de dramaturgie : Moi, Caravage. Depuis un certain temps, je songeais à raconter sur scène l’existence de Michelangelo Merisi. J’ai lu des essais critiques sur son art, des manuels explorant sa technique, des études comparées sur son style… Ces ouvrages montraient la grandeur de l’artiste, étudiaient ses sources d’inspiration, soulignaient le caractère révolutionnaire de sa production ; mais aucun ne parlait de sa vie privée.

Pour ma part, plus j’avançais dans la connaissance de l’artiste, plus je ressentais le besoin de découvrir l’homme. Mais comment faire vu que, contrairement à d’autres maîtres, le Caravage ne nous a pas laissé d’informations directes ? C´est alors que j’ai lu le roman de Dominique Fernandez. La biographie romancée qu’il a écrite est-elle réaliste ? Ou du moins plausible ? Je ne me suis pas posé la question ! L’essentiel pour moi a été la découverte du personnage.

La voilà la matière première de mon spectacle ! Un homme qui se raconte, qui se montre à nu : un rebelle promis à l’autodestruction, un éternel insatisfait affamé de scandales, un artiste perpétuellement à la recherche de l’absolu, mais aussi un être fragile, séduisant, troublant, comme les personnages qu´il a représentés dans ses toiles.

Cesare Capitani

  • Note d'intention

Lorsque Cesare Capitani m’a proposé de mettre en scène Moi, Caravage, j’ai tout de suite été captivé par ce texte, à la fois ambitieux et intelligent. La part de fantasme que cette vie énigmatique renferme, m’a séduit. C’est à une leçon de liberté qu’il nous invite. Comme s’il nous autorisait à prendre tous les risques, à concevoir toutes les interprétations.

Cette liberté, Cesare l’a prise dans une réécriture très rythmée qui nous plonge au coeur de la vie accidentée et passionnée de ce génie. Cette liberté, je la saisis également pour tenter de peindre cette histoire. Dans ce travail, j’accorde une place centrale à la lumière : elle met en scène les acteurs, sculpte l’espace. Les personnages travaillent cette lumière en direct, en composant leur propre espace.

Sur scène, Caravage et son double, son alter ego, à jamais indissociables. Leurs visages, leurs voix, leurs vibrations se mêlent. Il y a de la sensualité dans cette communion avec l’autre, comme une quête de soi-même. Peut-être une forme de schizophrénie ? Oui, car au travers de ce binôme c’est l’immense solitude du génie que l’on ressent, c’est le silence d’un cri qu’on entend. Le cri du silence.

Stanislas Grassian

  • Extrait

« Je dois peindre La Vocation de saint Matthieu. Dans cette toile, mon personnage principal sera la lumière. Elle tombe du côté droit, oblique, sur une partie des personnages, en repoussant les autres dans l’ombre. Pour obtenir cet effet, je dois changer complètement l’éclairage de mon atelier. Il faut boucher la fenêtre avec un drap noir ! Au plafond, je fixe une tringle qui court sur toute la longueur de la pièce, et sur cette tringle je fais glisser une lanterne. Voilà, c’est cette lame de lumière que je veux ! »

« Je dois peindre Judith et Holopherne. Pour Judith, je prends come modèle une de mes amies prostituées, pour Holopherne, le forgeron du voisinage. Je ne veux pas faire comme les autres peintres : représenter la scène une fois l’acte acompli. Moi, je veux saisir l’instant précis où Judith décapite l’homme... Elle le tient par les cheveux et lui enfonce le poignard dans le cou. Lui, il a les yeux révulsés, un cri d’épouvante lui tord la bouche et le sang jaillit de sa gorge tranchée. Extraordinaire ! »

Sélection d’avis du public

Impressionnant ! Par Picoudamour - 29 juin 2023 à 13h17

Une interprétation qui marque, une mise en scène que l'on ne peut oublier… une fascination pour tout l'ensemble ; Cesare Capitani est fabuleux et sa partenaire l'épaule avec talent. Ce moi Caravage fait partie des pièces qui m'ont marquée profondément et que je pourrai revoir pour les comédiens à qui je dois mes ressentis les plus intenses ! Une performance exceptionnelle.

Excellent spectacle Le 11 mars 2017 à 10h19

L'acteur vit la vie de son personnage et l'on reconnait toutes les oeuvres de ce peintre exceptionnel comme au musée. Un exploit

Spectacle enchanteur ! Superbe !! Par Rana T. - 9 mars 2017 à 13h43

A ne pas rater ! nous sommes DANS l'oeuvre avec Caravage en Italie , et on continue à vivre la piece longtemps après ,Merci !

Moi Caravane Par Charlotte V. - 6 mars 2017 à 10h58

Excellent

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Impressionnant ! Par Picoudamour (588 avis) - 29 juin 2023 à 13h17

Une interprétation qui marque, une mise en scène que l'on ne peut oublier… une fascination pour tout l'ensemble ; Cesare Capitani est fabuleux et sa partenaire l'épaule avec talent. Ce moi Caravage fait partie des pièces qui m'ont marquée profondément et que je pourrai revoir pour les comédiens à qui je dois mes ressentis les plus intenses ! Une performance exceptionnelle.

Excellent spectacle Le 11 mars 2017 à 10h19

L'acteur vit la vie de son personnage et l'on reconnait toutes les oeuvres de ce peintre exceptionnel comme au musée. Un exploit

Spectacle enchanteur ! Superbe !! Par Rana T. (1 avis) - 9 mars 2017 à 13h43

A ne pas rater ! nous sommes DANS l'oeuvre avec Caravage en Italie , et on continue à vivre la piece longtemps après ,Merci !

Moi Caravane Par Charlotte V. (1 avis) - 6 mars 2017 à 10h58

Excellent

Par Sandrine B. (4 avis) - 3 mars 2017 à 08h58

Nous avons adoré. Une seule envie désormais : voir ou revoir les tableaux de Caravage !

Moi Caravage Par Michèle D. (5 avis) - 28 février 2017 à 12h09

Décevant...connaissant bien la vie et les œuvres de Caravage... La pièce (le texte) "l'intitulé" ne relate pas la personnalité de Caravage : violent, mauvais garçon... C'est une toute petite partie de son œuvre ; d'autre part, le chant du début à la fin du spectacle gêne par sa présence permanente. Les comédiens quant à eux sont bons, mais on peut se poser la question de savoir pour quelle raison le choix d'une femme dans des rôles d'amants masculins (pas assez de comédiens disponibles ?) dommage j'aurais souhaité la présence de comédiens hommes sachant que Caravage avaient beaucoup (de beaux) d'amants. Bien à vous...

Moi ,Caravage Par coletteD (8 avis) - 16 février 2017 à 17h38

Spectacle intelligent , sensuel, grâce à un beau texte, à un acteur habité par son personnage ,aux chants a capella et à des lumières qui mettent tout en valeur. A voir selon moi

Moi, Caravage Le 16 février 2017 à 14h23

Superbe...l'acteur, le texte, les lumières qui restituent les toiles du maître et la voix de la chanteuse actrice. Bravo au metteur en scène. J'avais lu le livre :belle adaptation et envie de revoir les toiles.

Par philippet (10 avis) - 30 janvier 2017 à 11h18

Très bien. Bien joué. Bon texte. Je recommande cette pièce

RE: Moi, Caravage Par jean marieb (4 avis) - 15 septembre 2013 à 11h21

Très belle pièce ! Déconcertante les 10 premières minutes, envoutante les 70 minutes suivantes. On fait un saut dans le temps et un bond dans l'œuvre. Quel meilleur guide que le Caravage lui même. Un instant aussi sensuel que didactique qui provoque l'envie de voir ou de revoir... JMB Paris 14/09/13

Moi, Caravage Le 10 janvier 2012 à 22h34

Tresbonne pièce ...cela donne envie de revoir les tableaux

Informations pratiques

Théâtre des Mathurins

36, rue des Mathurins 75008 Paris

Bar Madeleine Saint-Lazare Salle climatisée Vestiaire
  • Métro : Havre-Caumartin à 141 m, Saint-Lazare à 201 m, Madeleine à 298 m
  • RER : Haussmann Saint-Lazare à 296 m, Auber à 319 m
  • Bus : Havre - Haussmann à 86 m, Pasquier - Anjou à 94 m, Gare Saint-Lazare à 155 m, Paris Saint-Lazare à 252 m, Anjou - Chauveau Lagarde à 295 m, Gare Saint-Lazare - Rome à 312 m, Saint-Augustin à 339 m, Madeleine à 368 m, Opéra à 393 m
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Plan d’accès

Théâtre des Mathurins
36, rue des Mathurins 75008 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 4 janvier 2014

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