A partir de 10 ans.
Dans L’Oratorio d’Aurélia, Aurélia tentait de se tenir à l’écart du monde en se cloîtrant chez elle, laissant ses amis s’adresser à… son répondeur téléphonique. Elle se réfugiait dans son « petit monde » sans dessus dessous où rien ne ressemblait aux apparences.
Dans ce second spectacle, une femme fuit… Elle escalade des façades d'immeubles abandonnés, pénètre dans des appartements vides et se trouve plongée dans des histoires, des bribes de vies qui ne sont pas les siennes, prise au piège des… « murmures des murs » . Au fil des situations, d’étranges univers se dévoilent, peuplés d’objets qui se transforment, se déforment, s’évanouissent, fuient eux aussi, comme le personnage principal de la pièce incarné par Aurélia Thierrée. C’est Victoria Thierrée-Chaplin, qui a imaginé et mis en œuvre ce spectacle, Murmures des murs, comme la création précédente, L’Oratorio d’Aurélia, en 2003.
Victoria et Aurélia partagent un même goût du décalage poétique, incarné en scène par des corps élastiques et des éléments de décor et de costume à transformation.
Au moyen d’objets de toute forme et de toute technique, de manipulations, de décors transformables, Aurélia évolue au milieu de complices invisibles avec la grâce que nous lui connaissons sur le sol et dans les airs, marchant et dansant au gré de sons et de musiques ; pour finalement nous conduire sur les chemins de l’imaginaire et du rêve !
« Ces mutations incessantes des humains et des objets ravissent par leur ingéniosité relevant de la pure poésie, mais aussi par leur instantanéité. Costumes et décor participent d’un tout qui s’entre-tisse au fil d’associations d’idées imprévisibles avec un humour si délicieux qu’on en éprouve une légère ivresse. » Hugues Le Tanneur, Libération, 13 mai 2015
« Marchant et dansant avec sa grâce coutumière, au gré de sons et de musiques, dans un décor transformable, elle nous entraîne dans un univers à la beauté hypnotique, empreint d'illusions et de poésie malicieuse. » Thierry Voisin, Télérama
À qui appartiennent ces maisons dont vous franchissez les murs ?
Je ne suis pas tout à fait sûre, mais ça se précise de soir en soir. Je me demande souvent dans quelle mesure nous ne devenons pas un peu les villes dans lesquelles nous vivons, ou que nous traversons, ces villes qui nous deviennent familières. Ces appartements qui sont témoins de nos vies. Ce n’est rien, une vie, pour un appartement...
Est-ce qu’un rêve a été le déclencheur de ce spectacle ? Ou une image ?
Je ne sais plus si c’est l’œuf ou la poule qui vient en premier, mais le spectacle a été déclencheur de rêves, de nombreuses images et de nombreux questionnements, et probablement même longtemps avant d’exister ? C’est une question que je n’ose même pas poser à Victoria.
Murmures des murs est une fête, mais est-ce que la solitude n’est pas aussi le sujet de votre spectacle ?
Oui, mais c’est une solitude très peuplée et parfois joyeuse.
Victoria Thierrée-Chaplin signe la mise en scène et les costumes... Quelles sont vos autres influences, vos autres sources d’inspiration ?
C’est très (trop) personnel comme question. Victoria pourrait y répondre mieux que moi. Elle présente l’univers et la structure du spectacle. Moi au début, j’y suis comme une détective. Des immeubles en démolition, des vieilles maisons envahies par le lierre, reconquises par la nature et le temps ? La mémoire, aussi. Déménager. Comment laisser tout derrière, et recommencer à partir de zéro ? La ligne parfois invisible entre imagination et folie. La liberté. L’inspiration est boulimique et souvent viscérale, non ? Et pour ma part, indépendante de mon choix, souvent...
Quelle a été l’image ou le moment le plus difficile à réaliser sur le plateau ?
Je crois foncièrement qu’il y a toujours une part du procédé qui demande à ne pas être défini, qui veut rester mystérieux. Une part qu’il faut protéger et ne pas définir. Et puis, c’est fragile un spectacle, on répète on répète, mais il reste en recommencement continuel. Il peut casser à tout moment. On peut casser aussi. L’attention du public peut casser. Ça me fascine, la répétition. Les obsessions. Quelque chose qui nous échappe toujours un petit peu. Un élément que l’on ne peut pas contrôler, et que l’on invite, chaque soir.
Êtes-vous danseuse ? Actrice ? Mime ? Auteur ? Où vous sentez-vous le plus accomplie et heureuse ?
J’aime et revendique ne pas être foncièrement définissable. J’aime le flou de ma situation, parce qu’il me permet plus de flexibilité, plus de liberté. D’ailleurs, je ne reconnais pas toujours celle qui entre sur scène de soir en soir. En tout cas, pas mime !
Propos recueillis par Pierre Notte
Décors astucieux et charmants Sonorisation adéquate Gestuelle gracieuse et très lisible des doigts, des mains, du corps Animation (textile?) rigolotte pour simuler le liquide Ensemble un peu foutraque et répétitif, pourrait être raccourci
Onirique, poétique, magique...
Ce qu'on laisse dans les cartons qu'on emmène quand on déménage, ce que les papiers peints superposés sur les murs racontent de vies successives. Voyage dans l'espace où le temps s'emballe et nous entraîne dans des rêves fous et dans une ivresse ou tout va vite, ou les corps paraissent encore là alors qu'ils sont déjà ailleurs... Poètique, onirique et merveilleux ! Joli moment de théâtre
Poetique, tendre, drole....on rentre dans le pays merveilleux d'Alice revu par Aurelia pour découvrir ses peurs et ses joies! Très beau moment de théâtre ...
Pour 5 Notes
Décors astucieux et charmants Sonorisation adéquate Gestuelle gracieuse et très lisible des doigts, des mains, du corps Animation (textile?) rigolotte pour simuler le liquide Ensemble un peu foutraque et répétitif, pourrait être raccourci
Onirique, poétique, magique...
Ce qu'on laisse dans les cartons qu'on emmène quand on déménage, ce que les papiers peints superposés sur les murs racontent de vies successives. Voyage dans l'espace où le temps s'emballe et nous entraîne dans des rêves fous et dans une ivresse ou tout va vite, ou les corps paraissent encore là alors qu'ils sont déjà ailleurs... Poètique, onirique et merveilleux ! Joli moment de théâtre
Poetique, tendre, drole....on rentre dans le pays merveilleux d'Alice revu par Aurelia pour découvrir ses peurs et ses joies! Très beau moment de théâtre ...
Une scénographie lourde et simpliste qui prend toute la place. Juste un petit moment de danse (genre tango) avec un super danseur a réussi à me sortir de l’ennui.
Je me suis laissé prendre, enveloppé même par ce voyage dans un univers merveilleux de poèmes sans mot, de sensations sans cesse renouvelées. J'ai trouvé apaisante cette onirique simplicité. C'était pour moi un grand et bel instant bonheur.
xvxvxvvxvx
Encore merci pour nous avoir fait découvrir cette artiste, étonnant qu'elle passe dans un théâtre confidentiel bien que assez grand mais qui semble toucher une population voisine il y avait beaucoup de famille avec leurs enfants! nous allons la signaler à notre prof de mise en scène peut-être connait-elle. Que d'inventivité, que de grâce, formidable
Place d’Italie, Centre commercial Italie 2 75013 Paris