Nocturne à tête de cerf

Nocturne à tête de cerf vu par son auteur
Impressions
La compagnie " Le théâtre à toi pour toujours "
Les derniers spectacles de la compagnie
Presse

Nocturne à tête de cerf vu par son auteur

" Un désir de richesse remplit le cœur des plus pauvres. La putain rêve d’un client. Le terrain vague où elle attend se languit et souffre d’être l’âme de cette attente. Si vient le client introuvable, la putain sera riche et roi son maquereau. Car devenir riche, à cette heure et en ce lieu, c’est porter un autre nom sous la lumière de la lune. Et l’animal qui a fui la forêt, qui a couru et qui va ici venir se perdre, c’est pour devenir riche, lui aussi, changer de nom et cesser d’être gibier. Pendant la nuit le terrain vague attirera d’autres corps et de semblables désirs. Avant l’aube tous remonteront vers la source de la richesse qui est aussi celle du sang. "

Impressions

" La pièce de Pascal Mainard "Nocturne à tête de cerf" m’est arrivée par la poste. Je ne savais rien de son auteur qui n’avait rien publié et dont c’est le premier texte de théâtre.

A mesure que je lisais, j’eus le sentiment de plus en plus vif de pénétrer au cœur d’un secret. Des mots hantés sortaient de la bouche même de la nuit, gluants encore d’une sorte de liquide amniotique. Ils tissaient d’étranges histoires, des rencontres improbables sous la lumière de la lune entre une putain, un maquereau, des tueurs et une bête sauvage. Il fallait leur prêter une extrême écoute, et d’ailleurs ils captivaient car ils témoignaient d’une vie lointaine, subliminale, et pourtant singulièrement proche comme une vérité égarée qui soudain surgit.

" La vérité n’est qu’une pauvre bête disant qu’elle est vivante..."

J’aime ce Nocturne pour ce que seul un animal fabuleux, mais captif, peut y dire la vérité, et je soupçonne que cet animal est prisonnier depuis des temps immémoriaux sous les planches du théâtre, qu’il fait parfois vibrer, que peut-être il est le théâtre même, et c’est sa vérité que je pourchasse, et c’est lui que je voudrais, pour un moment, lâcher dans la lumière. "

Claude Merlin

La compagnie " Le théâtre à toi pour toujours "

La compagnie travaille sur la découverte et le paradoxe bouleversant du théâtre : le vide de la scène y est puissance spectaculaire, révélatrice de nos dimensions latentes, lieu de gisements de l’imaginaire, champ de gravitation où l’acteur s’aventure et nous émerveille.

Les derniers spectacles de la compagnie

L’enchanteur pourrissant, de Guillaume Apollinaire
Marie des Brumes, d’Odysséeus Elytis
Le marin, de Fernand Pessoa
L’apocalypse, version pauvre, de Claude Merlin
L’avant-dernier des hommes, de Valère Novarina
Les éblouissements de Monsieur Maurice, d’après Maurice Fourré

Presse

L’apocalypse, version pauvre
"Subtil comme Dubillard et lecteur de John Fante, Claude Merlin réussit un comique de perdant qui ne se moque de personne sinon de lui-même" Marie-Rose Lefèvre, L’autre journal

L’avant-dernier des hommes
" Après Vous qui habitez le temps, La chair de l’homme et Le repas, Claude Merlin retrouve Valère Novarina et interprète seul cette houle de mots. " Michel Cournot, Le Monde
"En véritables explorateurs de terrains encore assez peu visités, Claude Buchvald et Claude Merlin défrichent, sens craindre le pur bon sens. " Véronique Klein, Les Inrockuptibles

Les éblouissements de Monsieur Maurice
" Cet univers tendre, audacieux, a touché Claude Merlin : entre facétie et émerveillement, il compose un manifeste ébloui pour une trentaine d’acteurs et plus de quarante personnages. (...) Un véritable voyage dans la fantaisie de Maurice Fourré et de ses doubles. " L’express