Spectacle au Beffroi de Thionville, rue de Paris, Thionville.
Enfin seuls, les amoureux de Molière nous racontent la folie d’Harpagon.
Harpagon est parti. Il a tout emporté avec lui : argent, meubles, décors et accessoires. Il a vidé maison et théâtre. Pour tout héritage, il ne reste à Elise, Cléante, Marianne et Valère que le plancher et la fameuse cassette. Ouvrons-la : pas d’argent, mais les lunettes du père, sa fraise à l’ancienne, un mouchoir ensanglanté, un bâton… À travers ces quelques signes, sur ce sol chargé de mémoire, les jeunes gens vont nous raconter-jouer leur histoire : leur vie qui fut à la fois une tragédie, une comédie et une farce.
Jean Boillot
Dés la création du Notre Avare (été 2003), nous avions convenu avec les acteurs que ce spectacle nous accompagnerait, que nous vivrions ensemble, aussi longtemps que possible. Ma prise de fonction au Centre Dramatique National de Thionville nous permet de reprendre Notre Avare une nouvelle fois et de l’ajuster à ce que nous sommes devenus.
Voilà donc nos « quatre Amoureux » de retour. Ils ont un peu vieilli, mais ce sont les mêmes (certains ont eu des enfants, se sont séparés)… Le théâtre les fait se retrouver encore une fois, pour refaire vivre et mourir Harpagon devant nos yeux.
Pas d’ambiguïté, c’est le texte de Molière que nous rejouerons. Mais nous avons choisi de le jouer selon le point de vue des quatre amoureux. C'est-à-dire qu’ils n’y a qu’eux sur le plateau, pour évoquer et refaire vivre sous nos yeux la maisonnée de leur enfance.Harpagon n’est pas là. Ou plutôt il est omniprésent, au travers de leurs récits ou de leurs jeux. La pièce se reconstruit au fil des quatre témoignages, constituant un portait d’Harpagon à quatre voix.
Forme légère, Notre Avare est une pièce qui peut s’adapter à beaucoup de situations. L’élément technique est allégé au maximum pour nous permettre d’aller au-devant du public où qu’il se trouve.
Jean Boillot
« Passant d’un jeu en finesse à des démonstrations plus grotesques, les acteurs emploient toutes les facettes disponibles du jeu théâtral. En une heure et demie, c’est plus que L’Avare qui est revisité. Ce sont les passions humaines qui sont révélées, les tensions inconscientes et les sous-entendus. (…) Si les masques tombent, c’est pour le plaisir du public. » Guillaume Lefèbvre, La montagne, février 2005
« Un travail innovant et enthousiasmant qui expérimente de nouveaux rapports entre le jeu et le texte ou entre le théâtre et d’autres pratiques artistiques. […] un « théâtre naturel », inspiré des gestes, des regards, des tics, des voix que chacun utilise tous les jours pour raconter une histoire. » Le Courrier Français
Esplanade de la République 91940 Les Ulis