Spectacle réservé aux adultes et aux jeunes adultes.
À la fin de la deuxième guerre mondiale, les Alliés se retrouvent devant un épineux problème : que faire des grands dirigeants nazis ? Ils ne seront pas fusillés, ils seront jugés pour crimes contre l’humanité. C’est le début d’un des plus grands procès du XXème siècle : le Procès de Nuremberg. Sur le banc des accusés, Hermann Goering, commandant en chef de la Luftwaffe et deuxième personnage du Reich, attend son jugement.
La pièce est une création originale se basant sur des documents historiques - texte original du procès et extraits du journal du psychiatre Gustave Gilbert qui assistait les accusés durant leur détention - mâtinés de fiction et vise à sensibiliser le public à l'histoire de la seconde guerre mondiale à travers un sujet inédit en France. Elle comprend notamment le récit de Marie-Claude Vaillant-Couturier, déportée française à Auschwitz.
Une tournée de la pièce en Suisse et en Belgique, ainsi que sa traduction en langues anglaise et allemande, sont envisagées.
« Pourquoi Goering ? Parce qu'il est le plus emblématique, le plus ambigu et le plus charismatique. C'est un personnage qui m'a tout de suite offert la matière dont j'avais besoin pour écrire une pièce qui ne se bornerait pas à un sujet purement politique. Goering est un personnage Shakespearien, en proie à des doutes profonds. Il était aussi le plus intelligent de tous les détenus. C'était un cabot redoutable. C'est à travers lui, en faisant un portrait du monstre, que je pouvais librement développer ma dialectique d'auteur. J'ai tenté de lui laisser malgré tout une part d'humanité afin de rendre le sujet troublant, et d'éviter tout manichéisme réducteur. Mon message s'éclaircissait au fil de l'écriture : tant que nous ne comprenons pas la part d'humanité qui réside chez le monstre, nous ne comprendrons jamais la part de monstruosité qui peut résider chez chacun d'entre nous si nous n'y prenons pas garde. »
Arnaud Denis
Distribution en alternance.
« Götz Burger (…) a le mérite de faire oublier sa potiche et son costume flottant pour mettre en avant la roublardise du personnage et sa complexité. Arnaud Denis montre un monstre, humain et détestable, sans tomber dans la caricature. Le récit des horreurs dans les camps de la mort suffit à faire frémir la salle qui se place très vite du côté du juge. » Le Figaro
7, rue des Plâtrières 75020 Paris