Injustement méconnues aujourd’hui, les comédies bouffes de Manuel Rosenthal, sur des livrets de Nino, possèdent ce ton insolent, critique, plein d’esprit, dans la lignée des meilleurs vaudevilles à la française. Les femmes y sont à leur fête et les hommes n’y sont pas plus gâtés… Personne n’est épargné. Cette galerie de portraits, humoristiques, révèle une société retorse, qui se cache avec cynisme derrière de faux deuils ou s’exhibe dans les rayons des Galeries Lafayette. L’humour est cinglant, méchant et délicieusement parisien. Une nouvelle classe sociale se met en place : celle des “consommateurs”.
Dans La Poule noire (1937), l’héroïne y fait l’inventaire de ses vieux meubles de famille, de ses vieilles traditions bourgeoises, des maîtresses de son mari défunt et troque le tout pour un nouvel appartement, un nouvel amant, un nouveau “look” plus moderne !
Dans Rayon des soieries, créée en 1930 suite à une commande des… Galeries Lafayette, le petit peuple, les sans-grade, les vendeuses et vendeurs de grands magasins parisiens, les comptables et garçons d’ascenseur prennent de l’envol…
Musique : Manuel Rosenthal
Livrets : Nino
Direction musicale : Lionel Peintre
Chorégraphie : Francesca Bonato
Arrangement instrumental pour piano, flûte, violon et violoncelle : Franck Pantin
Avec les choeurs de La Péniche Opéra.
106, rue Brancion 75015 Paris