Musique et danse jouent depuis toujours au chat et à la souris sur scène. Avec Dance Concert, Ola Maciejewska donne enfin la possibilité aux danseurs de contrôler la performance musicale.
Pour cela, elle a choisi un instrument créé peu après la Révolution russe de 1917, le thérémine, autrefois adopté par John Cage et Merce Cunningham. Cette invention de Léon Theremin produit de la musique sans contact physique : l'interprète l'active à distance, par ses gestes dans un champ magnétique. Avec son premier projet solo, en 2011, la jeune chorégraphe polonaise faisait déjà revivre l’une des premières danseuses modernes, Loïe Fuller ; aujourd’hui, elle se nourrit encore d'histoire pour interroger dans Dance Concert - dont le titre fait référence aux Concerts of Dance expérimentaux du Judson Dance Theater - les liens entre danse et musique.
Sur une partition composée avec ses danseuses et supervisée par Dorit Chrysler, cofondatrice de la New York Theremin Society, Ola Maciejewska met en jeu et travaille des fragments chorégraphiques tirés de l’histoire de la danse. La scénographie minimale est à l’unisson de ce laboratoire, où le mouvement devient musique - et vice-versa.
Place Georges Pompidou 75004 Paris