Olivier Martin-Salvan et son équipe jouent à partir d'Ubu sur la butte et Ubu Roi d’Alfred Jarry un spectacle potache et cruel sur les mécanismes du pouvoir.
Ubu sur la butte, j’ai été immédiatement saisi par la cruauté qui s’en dégage. Plus encore que le fameux Ubu Roi , cette version raccourcie, brusque, directe m’a totalement enchanté.
Le premier roi meurt en vingt lignes et la guerre arrive trois scènes plus tard ! En tant qu'acteur, je retrouve d'une certaine manière l'endroit de jeu que nous demande Valère Novarina quand nous sommes en création : c'est à dire d'être plus bêtes que ce que nous faisons et de jouer comme des enfants qui officient dans une " messe pour marionnettes " .
Ce texte à vif, sans fioriture, cet Ubu pour marionnettes justement, déchargé de toutes psychologies résonne incroyablement aujourd’hui. Car ce personnage légendaire d'Ubu apparaît ici encore plus violent et abrupt que dans l'original. Ce spectacle, nous l'avons imaginé avec les acteurs comme un véritable terrain de jeu et d'invention ! Cette œuvre à explorer comme une matière première, comme un diamant brut à tailler sans polir.
En lecture, le texte dure à peine trente minutes. Nous avons donc tout l'espace de le projeter dans sa fulgurance et de le faire respirer et vibrer à travers cet univers pittoresque et inquiétant de l'aérobic et de la GRS inventé par les plasticiens Clédat & Petitpierre. Cette aventure conçue avec cette bande d'acteurs-créateurs et actrice se place donc pour moi sur l'idée de réunion et de rencontre vers de nouveaux publics, dans la joie, dans le plaisir de jeu, avec ce texte matériau puissant.
D’après Ubu sur la butte et Ubu Roi d’Alfred Jarry. Création collective.
Olivier Martin-Salvan
« Cette grosse farce d'une heure sur tapis de sol (...) est bourrée de gags potaches et d'agitations burlesques. Mais serait-elle rattrapée par l'actualité ? » Mathieu Perez, Le canard enchaîné, 12 avril 2017
« Et le jeu burlesque, sans temps mort, orchestré par un Olivier-Ubu survolté décuple l'humour farcesque. Les gags visibles par tous (le public est installé dans un dispositif quadrifrontal) font mouche. Nos cinq musclés jouent la carte de l'absurde, de la gaudriole, du mauvais goût assumé, sans sombrer dans la grossièreté. » Philippe Chevilley, Les Echos, 10 avril 2017
« Olivier Martin Salvan (...) réinvente Ubu en y plongeant littéralement avec un sérieux déroutant pour une pochade théâtrale aux accents joyeux et dérangeants. » Hervé Pons, Les Inrocks, 15 juillet 2015
Lorsqu’Olivier Martin-Salvan nous propose le projet Ubu, deux problèmes s’imposent immédiatement à nous, comme autant de réjouissances à venir... Premièrement un contexte itinérant de représentations hors théâtres, donc hors plateaux, avec des espaces hétéroclites à investir chaque jour.
Deuxièmement un texte célèbre, dont le personnage principal dessiné par l’auteur lui-même appartient visuellement à notre imaginaire collectif. La genèse du texte, les écrits de Jarry sur le théâtre, nous confortent cependant dans l’idée qu’avec Ubu s’ouvre un grand champ de liberté, et que rien n’est sacré.
Ubu est brutal, dans une compétition violente, les actions sont rapides et sommaires, l’énergie physique prédomine, le trône est vécu comme un podium, les nations s’affrontent : et si Ubu évoluait sur un terrain de sport ? Nous avons alors imaginé cet espace composé de modules de gymnastique tout en mousse, comme un grand terrain de jeu, ou un ring à même le sol. Les spectateurs installés tout autour de l’espace seront au plus près de la corporalité des acteurs.
La drolatique diversité des corps des comédiens réunis par Olivier sera quant elle révélée par des tenues moulantes - entre le zenta ï et la tenue de lutte - aux effigies des drapeaux nationaux. Des accessoires et vêtements sportifs, shorts, peignoirs, balles, gants de boxe, casques de karaté... seront autant d’atouts pour libérer l’énergie du grand guignol sanguinaire.
Yvan Clédat & Coco Petitpierre
Spectacle fort amusant et très bien mis en s cène ; le ton est juste , à la limite de la grossièreté sans jamais y tomber ,grâce à l'humour toujours présent : très rabelaisien : cela fait passer une heure de détente fort agréable . JBP
Une jolie énergie communicative
Pour 2 Notes
Spectacle fort amusant et très bien mis en s cène ; le ton est juste , à la limite de la grossièreté sans jamais y tomber ,grâce à l'humour toujours présent : très rabelaisien : cela fait passer une heure de détente fort agréable . JBP
Une jolie énergie communicative
79 avenue des Gobelins 75013 Paris