En arabe et anglais surtitré.
Artisan majeur du théâtre indépendant en Égypte, Ahmed El Attar vit entre Le Caire et Paris et offre, sur les scènes du monde, une performance originale, imprévisible et décalée, dans laquelle il se met en « je ».
Seul en scène, assis sur une chaise, elle-même sur un bloc de béton, l’homme de théâtre fait défiler des tranches de vie, de sa vie. Des instants vécus, des bribes recomposées, reconstruites à chaque spectacle pour le rendre toujours même et différent.
Ainsi, correspondances avec son père, lettres d’amour, documents officiels, certificat militaire apparaissent sur un écran, tandis qu’il imite, avec une neutralité distante, ses conversations téléphoniques enregistrées.
Ces confessions intimes se conjuguent aux instants de l’Histoire en train de s’écrire dans son pays, en particulier lorsqu’il se penche sur son journal tenu lors de la Révolution durant les jours de fièvre, en février 2011 sur la Place Tahrir.
Ahmed El Attar joue à être lui-même, joue de l’intime et du collectif, montre une identité plus complexe qu’on ne veut bien la voir. Je est lui-même. Ahmed El Attar c’est… lui.
159 avenue Gambetta 75020 Paris