Tout public à partir de 12 ans
Présentation
Intentions de mise en scène
Note des traducteurs
Le mot du rôle principal
À propos d’Anton Pavlovitch Tchekhov
La presse
Le vieux professeur Sérébriakov est venu se retirer à la campagne, dans la maison de sa première épouse. Cette arrivée perturbe la vie paisible de Sonia, la fille du professeur, et d'oncle Vania, qui à eux deux exploitent tant bien que mal le domaine. D'autant que l'attention des proches, y compris celle de Vania, se cristallise bientôt sur Eléna, la seconde et très désirable épouse.
André Markowicz et Françoise Morvan, Oncle Vania de Tchekhov - Actes Sud Papiers
Anton Tchekhov, médecin et écrivain, s'est attaché, au fil de sa vie comme dans son œuvre, à dépeindre l'existence et la souffrance de ses contemporains, soulignant l'échec, la vacuité du quotidien, la pesanteur du temps qui passe, l'effondrement des rêves, la dilution des ambitions. Dans ses pièces de théâtre comme dans ses nombreuses nouvelles (on en a retrouvé pas moins de 588), il désigne la noirceur du monde avec compassion, détachement stoïcien et drôlerie, et propose une vision à la fois lucide et tragi-comique de la condition humaine. Les pièces de Tchekhov seront montées au Théâtre d'Art de Moscou par Constantin Stanislavski. Leur tonalité nouvelle, entre symbolisme et matérialisme psychologique, l'amènera à développer une théorie du jeu de l'acteur basée sur la recherche de la sincérité et sur l'intériorité des personnages.
Nadine Eghels Nanterre Amandiers Journal n°6
La notion d’intelligentsia russe du XIXème et du XXème siècle est tout
à fait unique.
De Soloviev à Dostoïevski, de Tolstoï à Tchekhov, de Blok à Balmont, ses
représentants ont, au plus haut degré, ressenti les souffrances et les plaies
de la Russie, la crise spirituelle de leur temps. Ils ont appris aux autres le dégoût
de toutes les servitudes et ont toujours conduit la société vers des idéaux
les plus élevés.
Le 14 janvier 1900, Oncle Vania est créé au Théâtre d’Art de Moscou. L’idée d’écrire Le Cadavre Vivant est née chez Tolstoï après avoir vu cette pièce qu’il dit lui-même avoir détestée alors qu’il adorait profondément les nouvelles de Tchekhov. Après avoir travaillé quatre années durant sur le théâtre de Tchekhov et notamment sur Vania, il m’est apparu indispensable de construire un diptyque entre Le Cadavre Vivant de Tolstoï et Oncle Vania de Tchekhov et de reprendre ainsi leurs échanges, leurs discussions, là où ils les avaient laissés.
J’ai donc réuni une équipe autour de moi et de ce projet important. Un scénographe, Francis Biras, qui signera les deux espaces… l’un imbriqué dans l’autre - l’un frontal, l’autre bi-frontal. L’idée scénographique de Vania est relativement simple, mais elle s’éloigne dans le travail, elle se complexifie, se densifie : c’était l’idée de traiter la maison comme le personnage principal de la pièce, la maison non plus comme lieu mais comme "mémoire vivante", comme quand nous appelons le théâtre dans lequel nous travaillons et nous vivons : "la maison". Ainsi comment vendre "la maison", le théâtre - comment emballer, housser les meubles avant d’en être dessaisi, dépossédé : emballer le gradin et construire avec lui un espace de jeu unique et multiple à la fois. (...)
"Il souffle un vent terrible.
Ce n’est qu’un trou dans ma poitrine,
mais il y souffle un vent terrible."*
dit-il en riant et en se moquant de lui-même,
puis il se rendormit.
A l’heure où "les idées comme des boucs, sont dressées les unes contre
les autres"*,
à l’heure où "le monde est tout drapeau"*,
je veux vous proposer un voyage dans l’espace du dedans.
Au centre de l’être se dresse un champ qui contient tous les autres.
Derrière la croûte des choses et des êtres apparaît l’indicible et le mystère.
Il rêvait, puis il se réveilla en éclatant de rire, c’était trop sérieux.
*citations d’Henri Michaux
Julie Brochen
Oncle Vania est, dans l’œuvre de Tchekhov, le point où se marque le plus clairement le passage des pièces de jeunesse (de Platonov à L’Homme des Bois) aux pièces de la maturité (La Mouette, Les Trois Sœurs, La Cerisaie). Ce passage correspond très précisément au vacillement de L’Homme des Bois à Oncle Vania : nous avons là deux pièces semblables et radicalement différentes, posant des problèmes semblables et apportant des réponses divergentes. Avec Oncle Vania, ce que Tchekhov choisit de chercher, c’est la concision, la précision du détail, et surtout le travail en constellation, par motifs diffusant le thème central ; en cela réside sans doute la nouveauté majeure de son théâtre et ce qui en assure encore la force novatrice. On croit avoir affaire à un travail réaliste, à un théâtre social invitant à se pencher sur des problèmes plus actuels que jamais, et tout cela est vrai, mais il s’agit désormais de cela et de tout autre chose : désormais, l’essentiel est le travail du motif, la prise en compte de chaque élément dans ses relations avec les autres.
Soit un thème de base : un état d’accomplissement tel que certaines familles ont pu en connaître au XIXe siècle en Russie ; une vaste maison de maître au milieu d’un domaine où se rencontrent des personnes rêvant de faire naître un monde meilleur, en harmonie avec les forêts splendides qui entourent le domaine. Splendide (prekrasny) est le mot clé d’Oncle Vania mais il répond au mot vulgaire, banal (pochly) et tout l’effort des uns pour vivre selon la beauté du monde s’enlise dans la banalité, cependant que les autres la détruisent en tenant des discours d’esthètes.
Peu importe l’histoire mise en place dans L’Homme des Bois et reprise dans Oncle Vania : qu’un professeur imbu de lui-même, un spécialiste d’esthétique, s’arroge le droit de disposer du domaine, et mette au service de son savoir creux toutes les énergies disponibles, ce n’est là qu’un cas très banal ; que celui qui s’est sacrifié pour ce hareng saur académique se révolte soudain et ne trouve personne pour relayer cette révolte, ce n’est encore que banalité ; mais que la révolte s’exprime en termes splendides par leur banalité et que la réponse s’exprime en termes vulgaires par leur splendeur même, c’est ce qui fait que la pièce nous parle, dit notre vérité, maintenant. Ces personnages jetés là, ils sont prisonniers, comme nous le sommes, d’un jeu faussé. Nous voulons, comme eux, échapper à ce jeu faussé et nous ne faisons que tisser plus étroitement les liens qui nous lient à ce que nous refusons.
André Markowicz et Françoise Morvan
Il se crée une étonnante intimité entre soi et les personnages de Tchekhov, comme si les empreintes qu’ils ont laissées et dans lesquelles nous marchons nous faisaient parcourir un sentier intérieur étrangement connu de nous-mêmes.
Travailler avec Julie Brochen me donne cette sensation d’entrer dans l’écriture de Tchekhov comme si nous poussions les grilles d’un domaine familier.
Dès le début des répétitions, il se crée une unité de recherche au travers de nos sens plus que de l’intellect.
L’aube se lève doucement et révèle des portraits qui semblent nous
reconnaître.
Dès les premières lectures, j’ai été sensible à l’harmonie de nos différents
timbres de voix.
La musique est indissociable du travail de Julie.
C’est aussi ce qui nous relie.
Lorsqu’elle me proposa de faire partie de Penthésilée de Kleist (en 1997/1998), c’était en tant que musicien.
Autant sur l’approche d’Oncle Vania que durant les répétitions
du Cadavre Vivant de Tolstoï, la musique participe activement au
travail de l’acteur.
Elle révèle souvent son état intérieur.
François Loriquet
L'opinion prévaut encore aujourd'hui que Tchekhov est le poète du quotidien, le poète des gens grisâtres, que ses pièces dépeignent une page affligeante de la vie russe, qu'elles sont un témoignage de l'engourdissement spirituel où végétait à l'époque notre pays. L'insatisfaction paralysant n'importe quelle entreprise, la désespérance abattant toute énergie, les espaces immenses où le slave peut donner libre cours à ce spleen qu'il a de naissance ; tels seraient les thèmes de ses œuvres. S'il en est ainsi, pourquoi donc une telle définition de Tchekhov contredit-elle aussi catégoriquement le souvenir que le défunt m'a laissé, l'image que j'ai gardée de lui ? Je le revois bien plus courageux et souriant que renfrogné, et cela en dépit du fait que je l'ai connu pendant les périodes les plus pénibles de sa maladie. Là où se trouvait Tchekhov, pourtant malade, régnaient le plus souvent le mot d'esprit, la plaisanterie, le rire, et même les farces...
Qui savait faire rire mieux que lui, mieux que lui dire des bêtises avec le plus grand sérieux ? Qui plus que lui détestait l'ignorance, la grossièreté, les jérémiades, les cancans, l'esprit petit bourgeois et les éternelles tasses de thé ? Qui plus que lui avait soif de vie, de culture où et sous n'importe quelle forme qu'elles se manifestassent ? Il en va de même dans ses pièces : sur le fond sombre et désespéré des années 1880-1890 s'allument çà et là des rêves lumineux, des prédictions encourageantes d'une vie future qui vaut bien qu'on souffre pour elle, dût-on attendre deux cents, trois cents ou même mille ans... Je comprends encore moins qu'on puisse trouver Tchekhov vieilli et démodé aujourd'hui, et pas davantage qu'on puisse penser qu'il n'aurait pas compris la révolution ni la vie enfantée par elle... . Le marasme asphyxiant de l'époque ne créait aucun terrain propice à l'envolée révolutionnaire, mais quelque part sous terre, clandestinement, on rassemblait ses forces pour les affrontements qui menaçaient. Le travail des progressistes consistait uniquement à préparer l'opinion, à insuffler des idées nouvelles, à dénoncer la totale illégitimité de l'ordre établi. Et Tchekhov fut l'un deux...
Constantin Stanislavski
Lettre de Gorki à Anton Pavlovitch Tchekhov, novembre 1898
J'ai vu ces jours-ci Oncle Vania - j'ai vu et j'ai pleuré comme une bonne
femme, même si je suis loin d'être un homme nerveux, je suis rentré chez moi
abasourdi, chaviré par votre pièce, je vous ai écrit une longue lettre et -
je l’ai déchirée. Pas moyen d'écrire bien, clairement, ce que cette pièce
vous fait naître dans l'âme, mais je sentais cela en regardant ses personnages :
c'était comme si on me sciait en deux avec une vieille scie. Les dents vous
coupent directement le cœur, et le cœur se serre sous leurs allées et venues,
il crie, il se débat. Pour moi, c'est une chose terrifiante. Votre Oncle Vania
est une forme absolument nouvelle dans l'art dramatique, un marteau avec lequel
vous cognez sur les crânes vides du public [...] Dans le dernier acte de Vania
quand le docteur, après une longue pause, parle de la chaleur qu'il doit faire
en Afrique -je me suis mis à trembler d'enthousiasme devant votre talent, et à
trembler de peur pour les gens, pour notre vie, misérable, incolore. Quel drôle
de coup - et comme il est précis - vous avez frappé là !… [...]
Votre déclaration selon laquelle vous n'avez plus envie d'écrire pour le théâtre m'oblige à vous dire quelques mots sur la façon dont le public qui vous comprend considère vos pièces. On dit, par exemple, qu'Oncle Vania et La Mouette sont une nouvelle forme d'art dramatique, dans laquelle le réalisme s'élève à la hauteur d'un symbole porté par l’émotion et profondément pensé. Je trouve qu’ils ont raison de dire ceIa. En écoutant votre pièce, je pensais à la vie qu'on sacrifie à une idole, à l'irruption de la beauté dans la vie miséreuse des gens, et à beaucoup d'autres choses graves, fondamentales. Les autres drames ne détournent pas l'homme de la réalité pour l’amener aux généralisations philosophiques - les vôtres, si.
Traduction André Markowizc et Françoise Morvan
Il est un engouement des forêts sans écho,
Une gaîté des vagues proches,
Il est une harmonie dans le discours des flots
S’éparpillant contre les roches.
Si j’apprécie les gens, nature-mère, toi,
Tu me réponds dans la détresse ;
J’oublie, ô souveraine, en écoutant ta voix,
Ce que je fus dans ma jeunesse
Et ce que je deviens aux portes de la mort.
Je trouve en toi ma renaissance,
Les mots sont impuissants devant ce réconfort,
Mais puis-je admettre le silence ?...
J’entends hurler, gronder l’énorme, l’Océan...
Construis tes ruines sur des cendres,
Homme, fou minuscule, impétueux tyran ;
La mer - comment peux-tu la prendre ?
Travaille, offre aux courants tes vaisseaux monstrueux...
Konstantin Batiouchkhov, juillet-août 1819.
traduction d’André Markowicz
“ Il y a de la pureté, de la générosité dans la vision de Julie Brochen. Elle propose des personnages qui vont au bout de leurs sentiments, avec une rage contenue. Il règne sur la pièce le souffle de la passion avortée, des regrets qui empêchent de vivre. ” Figaroscope
“ On est constamment sous le charme aigu des acteurs… Sous l’emprise même de l’envoûtante Jeanne Balibar. La comédienne compose une femme de mythes et légendes, une ombre de rêve, une beauté imparfaite et parfaite à la fois. Une absolue reine de théâtre. ” Télérama
“ (...) la maîtrise de l’espace et du temps est une des vertus de la mise en scène de Julie Brochen. (...) Il y a dans ce spectacle tous les vertiges du sens qui n’appartiennent qu’à Tchekhov et tout son humour noir, cette nonchalante ironie, qui fait rire sombre et pleurer clair. ” Jean-Marc Stricker, France Inter, 4 mai 2003
“ Dans un décor dépouillé, Julie Brochen met en scène Oncle Vania, et fait de Jeanne Balibar (Elena Andreevna) une splendide icône, "sirène" et "sorcière" tout à la fois. (...) Dans les grands coups de gueule de Serebriakov (Jean-Paul Roussillon), dans les larmes de la fille laide (Julie Denisse), les comédiens réunis par Julie Brochen font couler entre leurs doigts l'or du présent théâtral. ” Jean-Louis Perrier, Le Monde, 5 mai 2003
“ La pièce peut-être la plus déchirante du dramaturge russe est magnifiquement mise en scène par Julie Brochen (...) Les interprètes... ils sont tous, ici, miraculeux. (...) Mais ils ne seraient que très bons s'ils n'entouraient pas celle qui donne à ce très beau spectacle une dimension supplémentaire, magique : Jeanne Balibar. Tanguant sur ses talons, à la fois lointaine et bien vivante, indifférente et drôle, suave et exaspérante, elle est, avec sa voix grave qui parfois s'envole, une Eléna Andréevna absolument envoûtante. Une rencontre qui fera date dans l'univers tchekhovien. ” Annie Coppermann, Les échos, 6 mai 2003
“ Dans cette mise en scène subtile, la maison familiale, ultime refuge de ses hôtes dont les existences se dissolvent entre ses murs, tient le rôle du personnage principal. Handicapés du bonheur, ils voient avec lucidité cette asthénie chronique qui les tue. La veulerie bruyante des hommes n'a d'égal que le courage muet des femmes.(...) Un spectacle comme une partition orchestrale interprétée sur le mode majeur. ” C.D., Zurban, 14 mai 2003
“ (...) Oncle Vania, on en a souvent vu des versions satisfaisantes mais
celle-ci, dans la traduction de Markowicz et Morvan, nous enchante bien au-delà
du tout-venant culturel. Tout y est d'une grande finesse musicale. D'ailleurs,
le rôle principal a été confié à un acteur musicien, François Loriquet.
(...)
François Loriquet et Pierre Cassignard sont presque des sosies : l'un est
tendre, l'autre sec, du moins avant que la vie ne les bouleverse. Avec eux,
Julie Denisse, stupéfiante dans le rôle de la femme mal-aimée, Jeanne Balibar,
royale dans ses élégants chaloupements de diva, Jean-Paul Roussillon,
magnifiquement méchant comme une teigne, et Bernard Gabay, domestique d'une
attention secrète, sont les autres humains de ce grand moment de bascule, de ce
théâtre qui, trouvant l'âme de Tchekhov, dissout la frontière entre l'esthétique
et le cœur. ” Gilles Costaz, Politis, 15/21 mai 2003
“ Julie Brochen installe au Théâtre de l’Aquarium le plus époustouflant des Tchekhov. Composant le trio antagoniste de ces hommes sous le charme, Jean-Paul Roussillon, Pierre Cassignard et François Loriquet jouent avec distance et humour d'une justesse qui évite le naturalisme pour atteindre des sommets de théâtralité. Interprétée par Jeanne Balibar, Eléna est un rêve. Distante et insaisissable, elle travaille sur le fil d'une rare émotion pour dire la séduction que recèle son irrésistible mal de vivre. Un éblouissement. ” Patrick Sourd, Les Inrockuptibles, 21/27 mai 2003
“ Trois superbes comédiens font ressortir l'intensité dramatique de cette scène. Jean-Paul Roussillon (Sérébriakov), François Loriquet (Oncle Vania) et Julie Denisse, étonnante et touchante Sonia. On est d'abord surpris par sa voix et la rudesse de sa démarche décidée mais on se laisse vite emporter par l'intensité, la passion et la vérité de son jeu. On ne voit qu'elle ! C'est une authentique révélation qui s'impose auprès de valeurs sûres comme Jeanne Balibar, Bernard Gabay, Nathalie Nerval et Pierre Cassignard. ” André Lafargue, Le Parisien, 27 mai 2003
“ Julie Brochen (...) propose un spectacle à l'humanité frémissante et fragile, évitant le piège de l'anecdote et celui de la "petite musique slave". (...) Si, face au décor à multiples niveaux conduisant vers d'incertaines chambres, l'émotion se perd parfois, un sentiment tragique sourd en permanence : celui de la banalité des existences marquées au sceau du renoncement. Sur le plateau, personne n'y échappe. (...) [Elena] est interprétée par Jeanne Balibar, mélange étonnant de bouillonnement intérieur et de froideur extérieure. Retenue jusqu'au mystère au point que tout fait silence lorsqu'elle passe, elle donne à son rôle, sous la direction de Julie Brochen (regard de femme?) une place qu'habituellement on ne lui trouve pas, second pilier de la pièce avec Vania. Traditionnellement ce second pilier est constitué soit par le médecin, soit par le professeur, joué par Jean-Paul Roussillon, magnifique. Comme hors de portée, dans sa posture de tyran domestique, de ce monde où tout n'est que perte, savourant le texte comme nul autre, détachant avec délices chaque syllabe, donnant son corps à chacun de ses mots... ” Didier Méreuze, La Croix, 28 mai 2003
“ Une vision personnelle et séduisante de l'œuvre de Tchekhov. Julie Brochen a réuni une distribution homogène et brillante avec une révélation, François Loriquet, dans la peau d'un Vania rageur, exalté, désabusé. Pierre Cassignard, médecin des hommes et des âmes, protecteur de la forêt, est un homme fragile, passionné mais solitaire. Egoïste, odieux, narcissique, Jean-Paul Roussillon est prodigieux. Perchée sur ses vertigineux talons, jouant de sa voix étrange, Jeanne Balibar est une Elena sensuelle, fatale et bouleversante. Une belle réussite. ” Arlette Frazier, Pariscope, 28 mai 2003
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