« Je considère Mallarmé non seulement comme le plus grand poète français, mais comme le seul, puisqu’il a rendu poétique la langue française, qui n’était pas destinée à la poésie », affirma Ravel. Il composa les Trois Poèmes si remarquablement brefs et denses à la veille de la Première Guerre mondiale. C’est après le conflit qu’Alban Berg orchestra sept de ses Lieder de jeunesse. Ces pages aussi éthérées que sensuelles sont l’expression du romantisme finissant. Reinbert de Leeuw en a réalisé une version pour orchestre de chambre. Une guerre mondiale plus tard, Strauss évoque dans son opéra Capriccio la vie d’un poète, d’un compositeur, de sa maîtresse et de ses domestiques. La primauté du verbe se révèle dans cette œuvre nostalgique de la Vienne de l’empereur François-Joseph. C’est bien le testament lyrique du compositeur autrichien dont on retrouve le parfum dans la version pour sextuor.
Par l'Orchestre de chambre de Paris, direction David Reiland.
Programme
Ravel : Trois poèmes de Stéphane Mallarmé
Strauss : Introduction de Capriccio (sextuor à cordes)
Berg : Sept Lieder de jeunesse (version de Reinbert de Leeuw)
Mozart : Symphonie n° 29 K. 201
A 19h, l’Entrée en musique et ses invités, par Stéphane Friederich - Entrée libre à partir de 18h45 sur présentation du billet du concert de 20h.
15, avenue Montaigne 75008 Paris