Richard Strauss dédie l’un de ses plus brillants poèmes symphoniques à Nietzsche, l’auteur de Ainsi parlait Zarathoustra (1885). Il tente de peindre en musique la lutte morale entre le bien et le mal que Zoroastre – le prophète de Zoroastriens de Perse, les premiers à avoir adopté une religion monothéiste – prônait dans sa doctrine. « Tout se passe involontairement, comme dans une tempête de liberté, d’absolu, de force, de divinité » déclarait Nietzsche pour évoquer l’écriture de Zarathoustra.
La musique de Strauss procède du même élan énergique : l’orchestre puissant et brillant joue sur les forces contraires, sur les oppositions de couleurs et de masses. Ce n’est pas pour rien que cette œuvre est restée l’une des plus célèbres, surtout depuis que Stanley Kubrick l’a citée pour inaugurer en 2001, l’Odyssées de l’espace. Strauss incarnait à ses yeux la meilleure manière d’évoquer « l’aube de l’humanité »…
À côté de tout cela, le Concerto pour piano de Schumann ferait presque figure d’œuvre intimiste ; et il est vrai que cette page cultive l’esprit de la musique de chambre tant le clavier demeure en constante symbiose avec l’orchestre, sans jamais chercher à s’y opposer.
Le jeune pianiste Adam Laloum est l’homme de la situation : empreint d’une immense sensibilité, il s’inscrit dans la lignée des Lupu et Angelich, ne laissant jamais le son se dénaturer au profit de la virtuosité.
Antonin Dvorak
Ouverture Carnaval (9’)
Robert Schumann
Concerto pour piano (31’)
Richard Strauss
Also sprach Zarathustra, poème symphonique op. 30 (33’)
Direction : Ion Marin.
Piano : Adam Laloum.
Un grand moment de bonheur.
Pour 1 Notes
Un grand moment de bonheur.
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