Dans sa célèbre cantate Carmina Burana (1936), Carl Orff ambitionne de créer un style accessible à tous, chantable par tous, plus proche du peuple que les musiques de ses contemporains, le tout en s’inspirant du style médiéval qui est à ses yeux une forme de paradis perdu.
L’oeuvre est saisissante, car elle mêle différentes langues (le latin, le moyen haut allemand et le très vieux français) pour aborder des sujets profanes presque universels : la fluctuation constante de la fortune et de la richesse, la nature éphémère de la vie, la joie apportée par le retour du printemps, les plaisirs de l’alcool et de la nourriture, le jeu, la luxure...
Cette oeuvre s’ouvre et se ferme par le choeur « O Fortuna », devenu une sorte de signature du compositeur. On y sent une vigueur incroyable, tout comme une attirance pour les forces mystérieuses. Carmina Burana était en effet sous-titré Poèmes de Beuren : Chansons profanes pour chanteurs et choeurs devant être chantées avec instruments et images magiques.
Erich Korngold
Concerto pour violon op. 35
Carl Orff
Carmina Burana
Direction Yoel Levi.
252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris