Par une langue crue et actuelle, cette pièce conte l'histoire d'une auteur rencontrant l'espoir et la désillusion, mais surtout beaucoup d'hommes.
Sur scène une auteure submergée par son processus de création, nous plonge dans la réalité de son imaginaire. Elle met en lumière nos travers, nos faiblesses, nos espoirs, nos élans, mais surtout la condition de la femme dans ce monde où l’homme est un prédateur redoutable, via ses personnages loufoques : les chonchons.
« Les chonchons sont des gens comme vous et moi, mais alourdis », dit-elle. Ils sont frustrés, jaloux, cruels, lunaires, tragiques, misérables, rancuniers et lâches. Ils luttent avec leurs propres défauts. Les chonchons nous ressemblent terriblement. On les observe trébucher, en espérant éviter de connaître le même sort. Riche de scènes de la vie familiale et professionnelle, et bien plus encore, cette comédie sans pitié explore les tourments d’un quotidien brutal tout en s’élevant vers un imaginaire excessif et débridé.
« Nina Campan ménage l’humour et la violence du texte de Marion Aubert par la grâce de jeunes comédiens généreux, dans une mise en scène enthousiasmante. » L'Humanité
C'est dans nos folies, nos peurs et nos rires que l'on trouve toujours une lueur d'espoir et de joie. Il a suffi d'une autrice et de son œuvre, de trois jeunes femmes déterminées en soif de création pour aboutir à un collectif d'une extraordinaire banalité.
Ce texte sur la vie quotidienne d'une autrice et de tous ses monstres, raconte de manière improbable et concrète la difficulté d'être une femme dans la société : à la maison, au travail, avec les autres.
Faire de l'extraordinaire en racontant des choses graves nous a toujours fait vibrer, nous a toujours donné l'envie de travailler avec des personnes qui nous inspirent, de partir de nos plus grands fous rires, bêtises, nos plus grandes tristesses, inquiétudes et de les faire renaître encore et encore.
Notre nécessité, ici, est de raconter et de jouer de manière décalée, sur le fil entre le réel et l’irréel : la vie de ces têtes aux cheveux ébouriffés, pleines de poux, mais aussi pleines d'espoir.
Nous racontons la difficulté qu'est de créer, seule, à plusieurs. Grâce aux mots de Marion Aubert, nous ne sommes plus seul·es, nous pouvons exprimer nos désirs et nos idées les plus folles, accompagné·es d'une force commune à tous·tes : l'envie.
Nina Campan
94, rue du faubourg du temple 75011 Paris