Ce serait comme un désir. Comme une envie. Vitale. Comme l'amour.
Ca serait comme un besoin de parler. Parler d'Amour. Encore. D'amour d'un projet qui mettrait du temps à exister. Parler de ça. De nous. De certaines interrogations partagées. Ou non. Mais qu'importe !
Essayer de parler de théâtre. Du Théâtre. De cet amour aussi ; d'un fantasme. Chanté celui-ci. Pourquoi pas ? Et pourquoi pas ne pas trouver un lien entre ce rêve inextinguible, qui ne cesse d'être et qu'il faut à tout prix réaliser, et le chant d'amour. Une forme de parade nuptiale. Traverser une sorte de chant, avec pour seule motivation, celle de faire ressentir.
Tenter. Toujours. Interroger. « Sur » le plateau et « avec » les spectateurs. Si possible. Un échange. En échange. A l'aide d'une forme « évolutive », prendre en considération, dans un premier temps donné, les différentes rencontres avec les spectateurs afin de donner de l'épaisseur à cette proposition : faire évoluer le chant, les chansons ne seraient pas définitives, la lumière pourrait se construire petit à petit, ainsi que l'espace, en résumé trouver la plus pertinente représentation de cette tentative : comment représenter une déclaration d'amour destinée au théâtre, à une figure féminine, au sentiment amoureux, à cet acte si insaisissable que celui de la création ?
En fait, ça serait comme un cabaret. Un numéro de cabaret. Un « homme », accompagné de trois musiciens, vient parler de théâtre. De son amour pour le théâtre. A côté de cet amour, la présence d'un autre, pour une femme celui-ci, un souvenir, un rêve, un amour passé. Une femme accrochée à ses souvenirs. Il ne pourrait que le chanter celui-là. Il l'empêcherait d'aller au bout de son geste, de sa confession. C'est un va et vient permanent, d'un côté une passion, de l'autre une figure, au final deux amours étroitement, secrètement liées...
Ses paroles, ne seraient pas les siennes. Mais celles de poète. Il tenterait de les donner, pour éventuellement soulever une question, comme un fantôme qui hanterait ses recherches sans savoir où se diriger, mais en allant tout même fouiller au fond de ses cauchemars.
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