« … La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche. (…) Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations. » Léo Ferré
Léo Ferré et ses poètes : Aragon, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Rutebeuf, Caussimon.
Depuis que l’Homme existe, toutes les générations ont eu leurs poètes révoltés, la nôtre n’a pas échappé à la règle. J’ai souhaité évoquer celui qui a symbolisé nos propres révoltes adolescentes. Je me souviens durant les évènements qui ont ponctué le mois de mai 68, mon étonnement de ne pas entendre s’élever sa voix. J’ai compris plus tard ce silence, combien la douleur de perdre un être cher (sa guenon Pépée) était bien au-dessus de toutes les contingences humaines, fussent-elles historiques, et combien également la poésie était une nécessité aussi vitale pour l’humanité que la musique, car sans elles toute société est condamnée.
En compagnie des poètes qui lui ressemblent et qu’il a chantés, Léo Ferré sera présent je l’espère, tel qu’on l’a connu, tendre et révolté. Prenant prétexte d’un spectacle que je désire ludique et vivant, il me semble utile à l’heure d’une médiatisation artistique devenue cacophonique, de donner à entendre la parole éternelle des poètes, leur refus des faux-semblants, des libertés entravées, leurs colères contre les injustices et les abus de pouvoirs, leurs cris contre toutes les oppressions, leur besoin de liberté, leur soif d’espoir, et cependant leur croyance en l’Homme et sa capacité démesurée d’amour.
C’était en février 2004, le Printemps des Poètes approchait. Une première et courte esquisse d’une heure, très intimiste, fut réalisée dans la minuscule salle du Musée d’art et d’histoire de la Maison d’Armande Béjart à Meudon, pour quelques dizaines de spectateurs dont la réaction fut enthousiaste. Cet accueil suscita de suite mon envie d’aller plus loin, de tenter de toucher un public beaucoup plus vaste et diversifié. C’est ainsi que naquit en moi la nécessité de créer en novembre 2005 Les Passantes, au Centre d’art et de culture de Meudon que je dirigeais alors.
Un désir d’habiller la poésie de Ferré et de « ses » poètes d’images et de lumière, de donner à l’entendre mais aussi à la « voir » grâce aux possibilités techniques actuelles, la Technologie au service de la Poésie, et ceci dans un large cadre digne de la puissance de leur souffle poétique littéraire et musical. Il aura fallu un an et demi pour que revive le spectacle avec une distribution et un souffle nouveaux. Pour transmettre paroles et musiques, aujourd’hui, six femmes que Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Apollinaire, Aragon, Ferré, Caussimon, puisqu’il s’agit d’eux, auraient pu toutes les célébrer.
Auprès de cette comédienne d’exception qu’est Louise Lemoine Torrès, Alexandra Cravero, qui signe des arrangements pour trio à cordes et accordéon, débarrassés d’académisme conventionnel, nous apporte un talent aux multiples facettes et une sensibilité propre à sa génération et qu’aurait, sans aucun doute, apprécié le grand Léo.
JPA
Chantés par Alexandra Cravero, dits et interprétés par Louise Lemoine Torrès
Accordéon : Daïa Durimel
Violon : Amélie Paradis et Alexandra Cravero
Alto : Cécile Broche
Violoncelle : Valentine Duteil
Trompette : François Martin
Musique : Léo Ferré
Arrangements : Alexandra Cravero
Voix Léo Ferré : Préface de Léo Ferré (extrait)
Les poètes de Léo Ferré (extrait)
Alexandra : La mémoire et la mer de Léo Ferré
Louise : Préface de Léo Ferré (suite)
Alexandra : La complainte de Rutebeuf
Louise : Madame la misère de Léo Ferré
Alexandra : L'affiche rouge de Louis Aragon
Louise : Tu n’en reviendras pas de Louis Aragon
Les poètes de Léo Ferré (suite)
Alexandra : L’étrangère de Louis Aragon
Jolie môme de Léo Ferré
Louise : Les poètes de Léo Ferré (suite) Spleen de Baudelaire
Louise et Alexandra : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?d'Aragon
Alexandra : A une passante de Baudelaire
Louise : La lettre de Léo Ferré
Alexandra : O triste, triste était mon âme de Verlaine
Louise : La vie d'artiste de Francis Claude - Léo Ferré
Alexandra : Je chante pour passer le temps d'Aragon
L'invitation au voyage de Baudelaire
Louise : La beauté de Baudelaire
Alexandra : Cette blessure de Léo Ferré
Louise : Les poètes de Léo Ferré (suite)
Mon rêve familier de Verlaine
Alexandra : Ecoutez la chanson bien douce de Verlaine
Louise : Chanson d’automne de Verlaine
Alexandra : Il patinait merveilleusement de Verlaine
Louise et Alexandra : Blues d'Aragon
Louise : Le Pont Mirabeau d'Apollinaire
Les assis de Rimbaud
Louise, Alexandra et voix Ferré : La solitude de Léo Ferré
Louise : Ni Dieu ni maître deLéo Ferré
Louise et Alexandra : La servante au grand cœur de Baudelaire
Alexandra : Pépée de Léo Ferré
Louise : La musique de Baudelaire
Alexandra : Comme à Ostende de Jean-Roger Caussimon, Léo Ferré
Louise : Avec le temps de Léo Ferré
Alexandra : Avec le temps de Léo Ferré
Voix Léo Ferré : Les poètes (suite et fin) de Léo Ferré
-quelle merveilleuse soirée Je crois qu'il est inutile de faire un grand blabla......... Surtout si comme moi vous aimez les chansons de Léo Ferré NE LOUPEZ PAS CE SPECTACLE beaucoup d'émotions.. à la prochaine représentation j'y retourne écrit le 17/03/2006 par : frederique93
-quelle merveilleuse soirée Je crois qu'il est inutile de faire un grand blabla......... Surtout si comme moi vous aimez les chansons de Léo Ferré NE LOUPEZ PAS CE SPECTACLE beaucoup d'émotions.. à la prochaine représentation j'y retourne écrit le 17/03/2006 par : frederique93
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