Catherine Froment se lance avec L’élargissement du souffle dans une plongée anatomique au cœur des chairs et de la matière. À l’auscultation de sa performance, on perçoit un fort bruit de souffle, qui nourrit autant l’œil que le cerveau. Prenant appui sur l’étude des chenilles, précisément de la nymphe – moment pendant lequel la chenille se transforme en papillon –, l’artiste s’attaque à l’origine physique du phénomène du souffle. Sa performance est sous-tendue par le dialogue secret entre son écriture et les romans autobiographiques de Thomas Bernhard.
« La méthode C.O.A. est un projet hybride. Ça commence comme une conférence sur le rebond et ça dérive vers la danse. La transe ? La méthode C.O.A., comme son nom le laisse entendre (quoi ?) est une méthode qui formule des questions. Comment ne pas rester coi ? Elle me touche la question, je la soulève, je la retourne et je rebondis sur la question. Littéralement, je fais des bonds et je vous entraine avec moi dans l’ivresse de ce rebond répétitif et sonore. C.O.A. est une méthode de Connexion à nos Origines Amphibiennes. Il faut coasser tous ensemble. Coa c’est ? C’est coa ça ? On est coi ? on est tout coincé. C.O.A. c’est la méthode que je mets au point pour retrouver du rebond. Retrouver du rebond ensemble. Tous ensemble ! Tous sensibles ! Tous ! Tous ! » Marion Uguen.
« Étranger à tout, étranger à toi. J’aime les choses incomplètes ; les fossiles animaux auxquels manque le squelette et les trous dans le texte. Le remplissage des espaces vides porte en lui une forme de bêtise angoissée qui voudrait nous expliquer la vie mais empêche de l’imaginer. Les bonnes réponses n’est-ce pas ? On en a, on en trouve tellement on est pétri de trouille. Dans cette époque joviale et pleine d’humour, on fait ce qu’on peut pour ingurgiter la silhouette de la mort, mais il y a comme une arrête au passage de la gorge, tu ne trouves pas ? Moi, j’aime l’Eldorado de ma petite dictature imaginaire et je rêve d’un monde où mes imbéciles chéris jamais n’auraient la parole. Mais cette fois-là, je la leur prends ; je la leur donne. Ta complaisance c’est ta connerie, tu te rappelles ? Et ta lâcheté, ton mode de vie. Alors, en mémoire de nous, en mémoire de toi... En miroir de nous. En miroir de toi. » David Noir.
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