Il aura fallu 40 ans à Sam Braun pour témoigner. Une traversée du silence précieuse pour sortir d'Auschwitz et revenir à la vie.Face à nous un survivant de la Shoah, un rescapé des camps de concentration et d’extermination, undes rares témoins de la « Marche de la Mort ».
Ce récit théâtral commence à Clermont-Ferrand où Sam Braun, âgé de 16 ans est arrêté par la milice française avec son père, sa mère et sa petite sœur de 10 ans et demi. Il partira très vite pour Drancy, puis Auschwitz-Monowitz jusqu’au 18 janvier 1945. Il fera ensuite « la Marche de la Mort » durant quatre mois jusqu’à sa libération à Prague par des membres de la Résistance Tchécoslovaque.
Il aura fallu 40 ans à Sam Braun pour témoigner. Une traversée du silence précieuse pour sortir d'Auschwitz et revenir à la vie. Une prise de parole vécue comme une seconde libération qui au fil du temps a forgé une certitude : la nécessité du travail de mémoire pour que la vie et l'espérance triomphent de la barbarie.
« Le respect de la dignité de l’autre me semble être le ciment indispensable pour que l'utopie du " vivre ensemble " , devienne un jour réalité. L’éducation comme prise de conscience de l’autre avec sa valeur et sa différence peut transformer les hommes. Son rôle est fondamental. C’est le pari humaniste que je fais. »
Sam Braun
La Shoah appartient au passé mais elle est aussi le fondement toujours présent de nos interrogations contemporaines : ces années si lointaines et si proches jettent une ombre incontournable sur notre modernité. Face au cynisme et au vide, l’humanisme proposé et incarné par Sam Braun parie sur l’intelligence des hommes et sur leur éducation possible. Il interroge la « banalité du mal » et le parcours des Justes pour réaffirmer la confiance en l’humanité. Après et malgré Auschwitz.
Stéphane Guinoiseau
Face à nous un survivant de la Shoah, un rescapé des camps d’extermination et de « La Marche de la Mort ».
Face à nous, ces contemporains et les nouvelles générations, à la barre du tribunal de l’Histoire, cet homme, ce témoin - au sens littéral du terme - (personne pouvant attester d’un fait en vertu d’une connaissance directe), parle, évoque, transmet. Il parle au nom de tous ces êtres aux mêmes regards hébétés, aux yeux enfoncés bien loin dans les orbites et qui marchaient pliés en deux par le froid, la faim, les coups, la peur. Il témoigne au nom de tous ces êtres faméliques que les SS croyaient des sous-humains et qu'ils jetaient et brûlaient comme de simples morceaux, des Stucke comme ils disaient lorsqu'ils ne pouvaient plus servir à l'effort de guerre allemand.
La mise en scène s’appuiera sur la puissance du témoignage invoquée, de la présence solitaire de l’acteur, fractionnée uniquement par des séquences vidéos d’archives, de quelques vagues de musique échappées d’un violon ou d’un accordéon comme des lames de fond titanesques de l’esprit, de la culture, de la beauté partant à l’assaut de la barbarie humaine.
Sur la scène vide, un rocher, une tombe, une bougie , des images et le témoignage d’un homme qui nous rappelle que dès qu’on touche à la dignité d’un être humain, on saccage l’humanité tout entière, notre humanité.
Patrick Olivier
« Un texte et un spectacle d'une qualité exceptionnelle sur lesquels on peut prendre appui pour mener une réflexion sur la mémoire avec les élèves et interroger le rôle du témoignage dans la construction de l'histoire. Le choix du metteur en scène, comédien et interprète Patrick Olivier qui a travaillé en étroite collaboration avec Sam Braun et Stéphane Guinoiseau, a été d'associer dans le spectacle plusieurs formes d'expression artistique. Le verbe, la musique, l’image forment un tout, dans un " spectacle inouï " , vecteur de réflexion puissante. » Nathalie Rodallec, Académie de Paris
« Pas un moment pendant la représentation où l’attention se relâche… tout à fait remarquable. » Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes
« Le choix d’une mise en espace minimaliste afin de mieux souligner les paroles de l’unique interprète ( Patrick Olivier) proche de la démarche du grand Claude Régy …La remontée dans le temps avec son flot de souvenirs asphyxiants démarre alors par la seule force de la voix du metteur en-scène/interprète. Une voix dont les inflexions entraînent d’emblée l’auditoire à monter dans ce train conduisant les Braun à Drancy sous la surveillance de gendarmes français…une musique s’élève. Lancinante, nostalgique, bouleversante, interprétée par un violoniste ( Guillaume Fontanarosa) et un accordéoniste ( Samuel Zucca). A l’instar des images d’archives, elle donne au monologue une puissance comparable au Coryphée antique. » Philippe Dayan, Ze-Magazine.com
« Au-delà de la scène, un témoignage contre l’oubli. Bouleversant et plein d’espoir. » Caroline Alexander, Webthea.com
« La mise en scène de Patrick Olivier restitue la puissance du témoignage de Sam Braun, dans un va-et vient entre l’horreur du réel et le refuge de l’esprit. » Irène Omélinenko, Radio RCJ/ France Culture
« Patrick Olivier narre avec force et émotion cette terrible tranche de vie ; il le fait autour d’une tombe, celle de la famille de Braun, avec quelques moments de musique pour alléger sans distraire une histoire impitoyable. » Jacques Portes, A.P.H.G / Revue Historiens et Géographes
« Ce récit simple mais riche de détails tenant en équilibre sur les mots empoigne et oppresse. Une pièce poignante et oppressante.» L’Avenir de l’Artois
« Spectacle bouleversant… D’une densité rare, la mise en théâtre des mémoires de Sam Braun,à la suite de son incarcération dans le camp d’Auschwitz , à ébranlé le public… » Françoise Buffière, Le Progrès de Lyon
« Patrick Olivier, habité par ce qui n’est pas un rôle, mais plus. Sam parle par sa voix : des mots d’autant plus forts qu’ils sont simples. » Jacques Testud, La Montagne
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.